Des partis politiques en lice pour les élections législatives du 10 mai prochain proposent des solutions "fictives" pour régler des problèmes réels, relève vendredi la presse nationale, mettant en garde contre l'"influence de l'argent" dans la campagne électorale. Sous le titre la campagne électorale "s'enfonce" dans le populisme, le quotidien arabophone El Khabar a estimé que les candidats des partis politiques ont préféré "titiller, intentionnellement ou pas, les sentiments des citoyens en proposant des solutions fictives à des problèmes réels dans le but de gagner le plus de voix possible". Il a relevé que le "populisme" a dominé les discours des chefs de partis politiques lors des meetings populaires "au détriment du pragmatisme", ajoutant qu'au lieu de s'atteler à mobiliser les Algériens, "encore hésitants", à aller voter, les leaders politiques ont préféré "endormir les citoyens en proposant des solutions utopiques aux problèmes sociaux et économiques dans le pays et des promesses fictives sans révéler comment les réaliser". Dans son analyse, El Khabar a décortiqué les discours des leaders de partis dont les déclarations du président du Front de la justice et du développement (FJD), Abdallah Djaballah, qui a promis d'"éradiquer la pauvreté en l'espace d'une année, en dépit de l'absence de statistiques précises sur la pauvreté en Algérie". Le journal a aussi fait état de la déclaration de la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, qui a proposé de "porter le nombre actuel des communes de 1541 à 3.000 et celui des wilayas de 48 à 100 mais sans dire d'où proviendra le budget de fonctionnement de ces institutions". El Khabar a ajouté que les nouveaux partis entrés récemment dans le combat politique promettent, pour certains, la construction d'universités, hôpitaux et aéroports dans chaque région, pour d'autres, la création de 3 millions de postes d'emploi et un million de PME qu'il est, estime le quotidien, "difficile à concrétiser". Sous l'intitulé, "500 voix contre 20 millions de centimes à Batna", le journal Echourouk déplore, pour sa part, que certains partis politiques et candidats "proposent à leurs militants des sommes d'argent pour acheter des voix et mobiliser les jeunes chômeurs à aller voter". De son côté, le quotidien francophone El Watan a publié une interview avec le président de la Commission nationale de surveillance des élections législatives, Mohamed Seddiki, pour qui "l'argent est en train de fausser cette élection. Pour preuve certains partis n'ont même pas d'argent pour s'offrir des affiches", mettant en garde contre le financement extérieur de partis. El Watan, qui a aussi réservé une page sur "l'essentiel de la campagne, sans langue de bois", s'est penché sur les sites web de partis politiques. Sous le titre "FFS : drôle de blog", El Watan relève que le site officiel du Front des forces socialistes demeure "toujours en maintenance", tout en s'interrogeant sur la durée de cette maintenance en titrant : "jusqu'à quand", et ce au moment où le blog publie diverses informations sur des sujets ne se rapportant aucunement à la campagne électorale. Par ailleurs, le journal évoque sous le titre : "Le FLN : à la conquête des ses électeurs sur facebook", que le secrétaire général du parti du Front de libération nationale, Abdelaziz Belkhadem "chercherait à convaincre les électeurs potentiels à travers le réseau facebook...".