Plus de 5,6 millions de salariés ont bénéficié d'augmentations depuis l'année 2000, indique un bilan de l'Union générale des Travailleurs algériens (UGTA) sur les réalisations sociales des salariés et des retraités (2000-2012). "5.644.798 salariés ont bénéficié d'augmentations durant les années allant de 2000 à 2012, alors que seulement 2.213.000 salariés ont bénéficié d'augmentations entre 1990 et 1999", précise l'UGTA dans un document publié en février 2012. Depuis 2000, les augmentations successives dans le secteur de la Fonction publique ont touché 1,8 million de fonctionnaires, générant en matière de salaires et d'indemnités, une hausse moyenne de 65%, alors que les accords intervenus dans le secteur économique ont touché un effectif de 3.844.798 salariés, dont 2.582.462 dans le secteur public et 1.262.336 dans le privé, générant un taux moyen d'augmentation des salaires, primes et indemnités de 54%. L'UGTA souligne que durant les 12 dernières années, 252 conventions collectives de branches, 1.830 conventions collectives d'entreprises et 7.813 accords salariaux ont été conclus dans le secteur économique public et 2 conventions cadre en plus de 11.793 accords salariaux dans le secteur économique privé. Concernant le salaire national minimum garanti (SNMG), l'UGTA précise qu'il a été revalorisé de 300% depuis le 1er septembre 1998, rappelant que le SNMG, qui était de 6.000 DA au 1er septembre 1998, a été revalorisé avec une moyenne de deux années d'intervalles, pour atteindre les 18.000 DA au 1er janvier 2012. "Durant la mandature du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, 10 tripartites (gouvernement, UGTA et patronat) et deux bipartites (gouvernement-UGTA) ont été consacrées à ce point, soit 35,71% de la totalité des négociations sur un total de 28 rencontres", précise la même source. Sur le traitement du dossier de la Fonction publique, l'UGTA relève que, sur les 28 rencontres bipartites et tripartites, 14 rencontres ont été consacrées à ce dossier traité avec une "cadence constante" de 1997 à 2007 dans le cadre de la concertation gouvernement-UGTA. Elle indique que les fonctionnaires ont été gérés dans leur rémunération par 78 valeurs du point indiciaire, ajoutant avoir obtenu, dans sa "revendication permanente", une valeur indiciaire uniforme de 45 DA dans la nouvelle grille indiciaire des salaires de la Fonction publique adoptée par la 14ème bipartite gouvernement-UGTA du 3 septembre 2007. La revendication de l'UGTA pour le dossier de la Fonction publique a été concrétisée en 2006 par la promulgation de l'ordonnance 06-03 du 15 juillet 2006, portant statut général de la Fonction publique, rappelle la centrale syndicale, ajoutant, qu'à cet effet, 60 statuts particuliers et 60 régimes indemnitaires ont été promulgués en faveur des salariés du secteur de la Fonction publique. L'UGTA estime que, depuis la promulgation du premier statut particulier en janvier 2008, la revalorisation des rémunérations dans le secteur de la Fonction publique a touché 1,8 million de fonctionnaires et agents publics. Elle cite, à cet égard, quelques exemples de revalorisations accordées aux fonctionnaires appartenant aux différents corps de certains secteurs comme l'Education nationale, dont les revalorisations pour les différents grades s'élèvent entre 5.904 DA et 22567 DA, de l'Enseignement supérieur (entre 21.234 DA et 169.344 DA) et de la Jeunesse et des Sports (5.807 DA et 19.290 DA). Concernant les retraités, l'UGTA indique qu'"elle n'a pas cessé, durant cette dernière décennie, d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur l'amélioration de leurs conditions de vie et de leur pouvoir d'achat pour une vie décente, à travers 2 bipartites et 3 tripartites". L'UGTA rappelle que des revalorisations annuelles des pensions et allocations de retraites ont permis une augmentation globale des pensions de l'ordre de 55% durant la période 2000-2010. En 2011, le taux de revalorisation, qui a été fixé à 10%, a concerné 2.019.848 retraités bénéficiaires pour un impact financier global de l'ordre de 23 milliards de DA à la charge de la caisse nationale des retraites, précise encore l'UGTA. Elle note, entre autres, un relèvement du seuil de la pension minimum (75% du SNMG) en 2011 et une revalorisation des pensions et allocations de retraite selon un taux dégressif variant entre 30% et 15%, à compter du 1er janvier 2012.