L'Organisation des Nations unies a réaffirmé, par la voix de son secrétaire général, M. Ban Ki-moon, sa volonté à débarrasser la planète de toutes les armes chimiques, en raison des souffrances qu'elles ont causées à des milliers de personnes dans le monde. Dans un message diffusé à l'occasion de la journée du souvenir dédiée à toutes les victimes de la guerre chimique, célébrée le 29 avril de chaque année, M. Ban a indiqué que cette journée est l'occasion de "pleurer ceux qui ont eu à souffrir de ces armes inhumaines que sont les armes chimiques et de réaffirmer notre volonté de les faire disparaître de notre planète". "Lorsque nous rappelons au monde les souffrances causées par les armes chimiques, nous présentons l'argument le plus convaincant qui soit pour les proscrire de façon permanente, établir et vérifier, par le biais de la convention sur les armes chimiques, des mesures d'interdiction globales et juridiquement contraignantes", lit-on dans le texte, dont l'APS a obtenu une copie. Cette année marque le quinzième anniversaire de l'entrée en vigueur de la convention sur les armes chimiques. Avec 188 Etats parties représentant 98% de la population mondiale, le fondement de la convention est "solide", estime le secrétaire général de l'ONU, qui appelle les huit Etats qui n'y sont pas parties à le devenir "dès que possible". "Rien ne peut excuser les tergiversations qui nous empêchent de débarrasser notre planète de ces vecteurs de souffrance et de mort", a soutenu M. Ban pour qui la convention "fournit un régime international efficace permettant de vérifier la destruction de tous les stocks d'armes chimiques et de prévenir leur réémergence". "Elle réduit ainsi la menace du terrorisme ayant recours aux armes chimiques et renforce les efforts déployés par les Nations unies pour prévenir l'utilisation d'armes de destruction massive par des terroristes", a-t-il mentionné. La date limite, qui a été reportée, pour que les Etats parties finissent de détruire leurs armes chimiques est le 29 avril. Le secrétaire général des Nations unies a fait savoir que "quasiment les trois quarts de tous les stocks déclarés ont été détruits". Il s'est félicité, à ce propos, des efforts déployés par l'Organisation onusienne pour que toutes les armes chimiques soient détruites "aussi rapidement que possible", soulignant que l'ONU "assure également, en permanence, la surveillance de l'industrie chimique afin de prévenir la réémergence de ces armes". M. Ban a appelé à faire de cette journée une occasion de se souvenir "de la façon la plus constructive possible" des victimes de ces armes, tout en s'engageant à faire en sorte que les générations futures "n'aient jamais à subir la malédiction que ces êtres humains ont subie".