Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a salué, hier, l'entrée en vigueur ce week-end de la Convention sur les armes à sous-munitions, «une avancée majeure», selon lui, pour débarrasser le monde de ces «armes ignobles». «Je suis ravi que la Convention sur les armes à sous-munitions entre en vigueur le 1er août 2010», a-t-il déclaré dans un communiqué. «Ce nouvel outil est une avancée majeure dans le désarmement mondial et le calendrier humanitaire et va nous aider à lutter contre l'extrême insécurité et les souffrances causées par ces armes terribles, notamment parmi les civils et les enfants», a-t-il ajouté. La Convention a été à ce jour signée par 107 pays et entrera en vigueur dimanche, six mois après que plus de 30 pays ont ratifié le traité, adopté à Oslo en décembre 2008. Elle interdit l'emploi, la production, le stockage et le transfert de cette catégorie d'armes. Cet accord «traduit non seulement la répulsion collective dans le monde envers ces armes ignobles, mais aussi le pouvoir de la collaboration entre les gouvernements, la société civile et les Nations unies pour changer les comportements et les politiques face à une menace pour tous les êtres humains», a déclaré M. Ban. «Une telle coopération sera cruciale maintenant que nous allons chercher à appliquer la Convention, y compris dans le domaine de l'assistance aux victimes», a-t-il ajouté. Parmi les signataires de la Convention figurent des pays qui fabriquent ces armes et qui disposent des stocks de plus de 100 millions de sous-munitions, tels que la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la France. Mais plusieurs puissances militaires, dont la Chine, la Russie, les Etats-Unis et Israël, qui représentent la vaste majorité des stocks, estimés à un milliard de sous-munitions, ont jusqu'à présent refusé de signer le traité.