NEW YORK (Nations unies) - La Convention sur l'interdiction de l'emploi, de la production, du stockage et du transfert des armes à sous-munitions, signée jusqu'à présent par 107 pays, est entrée en vigueur dimanche. Cette convention interdit l'emploi, la production, le stockage et le transfert de cette catégorie d'armes. Les bombes à sous-munitions sont larguées par voie aérienne ou tirées par voie terrestre. Le conteneur s'ouvre dans les airs et éjecte les sous-munitions qui se dispersent sur de larges zones. De 5 à 40% des sous-munitions n'explosent pas au contact du sol et peuvent rester actives pendant des années durant lesquelles elles peuvent tuer ou blesser des civils, dont des enfants, plus vulnérables. Parmi les signataires de la Convention d'Oslo figurent des pays qui fabriquent ces armes, et qui disposent des stocks de plus de 100 millions de sous-munitions, tels que la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la France. Mais plusieurs puissances militaires, dont la Chine, la Russie, les Etats-Unis et Israël, qui représentent la vaste majorité des stocks, estimés à un milliard de sous-munitions, ont jusqu'à présent refusé de signer le traité. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait qualifié l'entrée en vigueur de cette Convention, d"une avancée majeure" pour débarrasser le monde de ces "armes ignobles". "Je suis ravi que la Convention sur les armes à sous-munitions entre en vigueur le 1er août 2010", avait-il déclaré dans un communiqué.