Le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Ali Laskri, a réitéré, samedi à Bejaia, l'appel de son parti en faveur d'un pacte national global visant l'élection d'une assemblée constituante, avec comme objectif majeur à terme, "la fondation de la seconde République". Intervenant lors d'un meeting électoral, au théâtre Abdelmalek-Bouguermouh, M. Laskri, a longuement expliqué les vertus de cette vision, estimant que cette démarche privilégie l'option "d'un changement radical et pacifique et offre une alternative sérieuse, en rupture avec le système des clientèles et clans". Il a justifié, par ailleurs, "ce changement impératif" par l'influence du contexte géopolitique régional et international qui, de son point de vue, est porteur "de grands risques pour le pays". Aussi, la parade tient dans le retour aux fondamentaux de l'appel de Novembre et du Congrès de la Soummam qui consacrent, a-t-il précisé, "la primauté du politique" et ses pendants que sont la "démocratie, l'Etat moderne, et la promotion des libertés individuelles et collectives". "Le moment est venu pour faire émerger une solution pacifique, consensuelle, globale et qui soit de nature à jeter les jalons à même d'aider au passage à la seconde République", s'est-il exclamé, suscitant une salve nourrie d'applaudissements, d'un auditoire acquis, composé essentiellement de militants du parti. Evoquant la participation du FFS aux prochaines élections législatives, M. Laskri a tenu à rappeler que "ce choix souverain a d'abord été forgé par la base militante, à l'issue d'un grand débat au sein des structures du parti", s'en prenant avec véhémence, aux "semeurs du doute et suspicion" sans pour autant les nommer. "Il y a eu un délire politique sur cette participation. Je tiens à réaffirmer, qu'elle n'a été le résultat d'aucune négociation, ni compromis avec d'aucune force politique". "Notre participation tient du souci de mettre à profit toutes les tribunes qui vont s'offrir à nous pour porter notre message et contribuer à la défense et à la propagation de la culture démocratique", a-t-il affirmé. Le meeting, qui a regroupé quelques 400 personnes, s'est cependant déroulé en l'absence des figures marquantes de la fédération du FFS de la wilaya, la plus importante du pays, et de la plupart des élus de l'APW dont son président, visiblement remontés, contre la composition de la liste du parti à ce prochain scrutin, selon quelques indiscrétions. La semaine dernière, un meeting du parti, a dû être annulé à Souk-El-Tenine, à l'est de Bejaia, après une montée au créneau de quelques militants, initialement en colère contre l'APC, d'obédience FFS, et qui ont en profité pour contrarier le déroulement de la rencontre.