Le président du Front El Moustakbal, Abdelaziz Belaïd, a insisté, lundi à Constantine, sur la nécessité "d'investir dans la population algérienne des jeunes diplômés de l'université" avant d'envisager toute politique visant "une meilleure gestion économique et financière des entreprises publiques". Pour M. Belaïd, qui s'exprimait lors d'un meeting de campagne tenu au palais de la culture Malek-Haddad devant une assistance nombreuse, l'Algérie "doit revoir sa politique consistant à permettre à des cadres étrangers de gérer les richesses nationales". Les investisseurs étrangers "ont prouvé leur incapacité à mener à bien leurs missions dans nos entreprises, si l'on considère les facilités accordées par l'Etat à cet effet", a-t-il expliqué avant de souligner que les axes principaux du programme de son parti s'articulaient autour de la modernisation de l'administration et la lutte sans merci contre la bureaucratie. Le président du Front El Moustakbal a par ailleurs souhaité que les Algériens "oublient leurs rancœurs pour s'engager sur la voie de la tolérance et de la réconciliation", et qu'ils se rendent en masse aux urnes pour participer à des "élections pour la régularité desquelles le chef de l'Etat a donné toutes les garanties", selon ses propos. Il a considéré que le passage vers cette nouvelle phase ne pourrait se réaliser que par une forte participation au scrutin du 10 mai, ajoutant que le pays avait besoin d'élus "vraiment représentatifs".