Le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), M. Amara Benyounès, a appelé jeudi à Skikda les algériens à ''sortir le 10 mai prochain pour voter en force'' et sauver l'Algérie ''une seconde fois''. M. Benyounès a précisé lors d'un meeting électoral le caractère "décisif" des prochaines élections législatives, et considéré que si les Moudjahidine ''ont pris les armes durant le Révolution pour sauver la patrie, les citoyens doivent sauver une seconde fois le pays en accomplissant leur devoir électoral''. Il a affirmé en outre être d'accord avec le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika lorsqu'il a avait comparé les élections du 10 mai prochain à un "véritable" 1er novembre 1954. M. Benyounès a considéré qu'un boycott le 10 mai 2012 serait une "malédiction" pour l'Algérie car, selon lui, "le courant fondamentaliste" passeraitet un tel scénario, a-t-il encore estimé, serait "inacceptable". Le secrétaire général du MPA a considéré que certains partis exploitent l'islam à des fins politiques, alors que les Algériens sont "démocrates, musulmans, républicains et patriotes, ouverts sur le monde, modernes, respectant la femme et rejetant le terrorisme". Il est également revenu sur sa position concernant les partis islamiques qui "répètent depuis 20 ans que la solution aux problèmes de l'Algérie, c'est l'islam, alors qu'en fait, leur seul souci c'est l'accession au pouvoir". M. Benyounès a souligné que son parti, qui soutient la réconciliation nationale prônée par le président de la République, lutte pour qu'il n'y ait plus de retour à la violence et au terrorisme. Il a mis en garde la jeunesse algérienne contre "toute influence" par ce qui se passe dans certains pays arabes, ajoutant que "l'Algérie de Bouteflika, n'est ni la Tunisie de Ben Ali, ni la Libye de Gueddafi, ni l'Egypte de Moubarak".