Les candidats aux élections législatives du 10 mai 2012 ont insisté vendredi, au 20e jour de la campagne électorale, sur l'engagement de leurs partis respectifs à répondre aux préoccupations des Algériens, notamment des couches les plus vulnérables, en cas de victoire lors de ce scrutin. A J-2 de la fin de la campagne, les partis politiques ont également réitéré leur appel à un vote massif jeudi prochain, vu l'importance de ces élections législatives pour provoquer le "changement" et mettre l'Algérie "sur la bonne voie du développement". A Sétif, le président du Front du changement (FC), Abdelmadjid Menasra, a affirmé qu'en cas de victoire, les élus de son parti continueraient à être "exemplaires en étant guidés par la volonté de répondre aux préoccupations des citoyens, en particulier des couches vulnérables". Soutenant que son parti luttera pour "développer le monde rural" et pour améliorer le pouvoir d'achat des citoyens, M. Menasra a appelé les Algériens à voter en force pour donner un contenu concret au vrai changement. Un vote massif permettra de mettre en échec "ceux qui appellent au boycott de ces élections" comme "ceux qui entendent perpétuer le mode de gouvernance actuel", a-t-il encore considéré. Le président du Front national pour la justice sociale (FNJS), Khaled Bounedjma, a abondé dans le même sens en déclarant à Alger que son parti, dont le programme est fondé sur la "fidélité" au serment des martyrs, aspirait à réaliser la justice sociale qui constitue sa priorité, d'où la nécessité de "la protection des franges vulnérables contre le pouvoir des détenteurs des capitaux". Selon lui, les législatives du 10 mai constituent une opportunité pour opérer le "changement" à travers les urnes sans "donner de fausses illusions aux citoyens pour gagner les voix des électeurs", appelant les Algériens à voter "massivement" pour "barrer la route aux partisans du boycott''. De son côté, le président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), Mohamed Saïd, a assuré à Biskra que sa formation politique "fera obligation à ses futurs députés de faire le serment de s'engager à respecter la mission pour laquelle ils auront été élus et d'être constamment proches des citoyens et de leurs préoccupations". Le leader du PLJ a qualifié, par ailleurs, les prochaines élections d'"évènement exceptionnel" se distinguant des scrutins précédents par le fait qu'il (l'évènement) est "porteur du changement attendu par le pays". Pour sa part, le président du Mouvement national pour la nature et le développement (MNND), Abderrahmane Akif, a appelé, à Laghouat, les citoyens à "ne pas prêter attention à ceux qui prédisent une fraude électorale". "La meilleure réponse à apporter, à la fois aux fraudeurs et à ceux qui veulent faire douter du déroulement d'une élection propre, est une participation +en force+ au rendez-vous électoral du 10 mai prochain", a-t-il dit. Abordant certains axes du programme de son parti, M. Akif a évoqué l'assainissement du dossier de l'emploi, notamment sa formule contractuelle et la consécration, par le biais d'une clause constitutionnelle, du droit de tout citoyen au logement. A Skikda, le président du Parti national pour la solidarité et le développement (PNSD), Mohamed-Cherif Taleb, a indiqué que le programme de sa formation politique donnait la priorité au logement, à l'emploi, à l'enseignement, à la santé, à la justice et à la solidarité sociale. Il a promis qu'en cas d'obtention de sièges à l'Assemblée populaire nationale (APN), les élus du PNSD s'emploieraient à "élaborer des lois qui serviront le citoyen et permettront de contrôler le travail du gouvernement". M. Taleb a, d'autre part, estimé que le prochain rendez-vous électoral constituait "un nouveau départ pour l'édification d'une démocratie véritable en Algérie" qui permettra au peuple, selon lui, de "contrer toute tentative de mettre en péril la stabilité du pays". Toujours dans l'est du pays, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a considéré, à Sétif, que par leur bulletin de vote, les Algériens contribueraient à "protéger le pays et à le prémunir contre les effets du +déluge+ qui a frappé la région arabe et maghrébine". M. Ouyahia a appelé les Algériens à faire "front uni" contre les partisans du boycott du prochain scrutin législatif, qui cherchent, a-t-il dit, à "noyer le pays dans la tourmente de la crise". De son côté, le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, a appelé à Blida les électeurs à se diriger massivement aux urnes jeudi prochain pour choisir les candidats "FLN les plus compétents", précisant que son parti "avait toujours su tenir ses promesses". Une cinquantaine de kilomètres plus loin, le président du parti El-Karama, Mohamed Benhamou, a estimé à Alger que les citoyens se devaient de voter en masse afin de "donner une leçon à ceux qui s'attendent à ce que l'Algérie subisse le même sort que celui de certains pays arabes". Enfin à Constantine, le secrétaire général du parti Ennour El-Djazaïri, Badreddine Belbaz, a considéré que l'Etat "se devait d'exploiter les compétences algériennes en exil, notamment les hauts cadres employés à l'étranger dans des postes sensibles" en "mettant en place un climat propice à leur retour dans leur pays, afin qu'ils puissent contribuer au changement". Estimant que l'investissement dans la jeunesse constituait "le moyen le plus sûr pour assurer la continuité de la République", M. Belbaz a appelé cette frange de la société à voter massivement pour "tout simplement, assurer son avenir".