L'Algérie a récemment renouvelé sa confiance dans le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), lors de la première session du comité préparatoire de la 9e Conférence d'examen du TNP prévue en 2015. "Cette session est l'occasion de renouveler notre confiance dans le Traité qui constitue l'unique instrument international en matière de désarmement et de non-prolifération" nucléaire, a déclaré le chef de la délégation algérienne à cette session tenue à Vienne, Taous Feroukhi. Ce renouvellement de la confiance de l'Algérie dans le Traité "donne tout son sens au processus d'examen des engagements pris collectivement pour renforcer les trois domaines mutuellement complémentaires du TNP", à savoir "la non-prolifération, le désarmement et la promotion des sciences et technologies nucléaires pour accélérer le développement socioéconomique", a ajouté Mme Feroukhi. Mme Feroukhi a par ailleurs qualifié le bilan des quarante années d'existence du Traité de "globalement positif". Ce constat reste toutefois nuancé, selon le chef de la délégation algérienne, par le choix fait par certains pays de ne pas y adhérer, par l'absence de progrès significatifs dans l'application des 13 mesures issues de la Conférence d'examen du TNP 2000, et par des préoccupations en matière de non-prolifération. A cet égard, explique Mme Feroukhi, le rôle de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) est "crucial" dans l'application universelle de normes et de standards efficaces en matière de "vérification, de sûreté et de sécurité nucléaire". " L'Algérie se félicite des relations de confiance et de partenariat tissées avec l'AIEA. Le Programme cadre national couvrant la période 2012-2017, conclu avec l'agence, imprimera une phase qualitative aux excellentes relations bilatérales de coopération technique", a-t-elle assuré. Sur un autre plan, Mme Feroukhi a vu dans la constitution des Zones exemptes d'armes nucléaires (ZEAN) des "mesures de confiance" et '"un pas concret sur la voie de l'élimination des armes nucléaires". L'Algérie, qui se réjouit de l'entrée en vigueur du Traité de Pelindaba érigeant l'Afrique en ZEAN, et dont elle est un des premiers adhérents, "œuvre, en coordination avec la Commission africaine de l'énergie (Afcone), pour que soient obtenues les garanties de sécurité négatives au titre des protocole I et II de ce Traité". Elle appelle, en outre, à la mise en place d'un "instrument spécifique, juridiquement contraignant" pour mettre les Etats parties du TNP à l'abri du "recours ou de la menace de recours" à l'utilisation des armes nucléaires, eu égard au renoncement de ces Etats à acquérir ou à mettre au point ces armes. De plus, l'Algérie trouve selon Mme Feroukhi un "motif de satisfaction" dans le processus en cours pour la tenue de la Conférence 2012 sur le Moyen Orient, prévue en Finlande, et qui sera consacrée à l'établissement d'une ZEAN dans cette région.