Les partis politiques, engagés dans la course aux législatives de jeudi prochain, ont été rassembleurs dimanche, au dernier jour de la campagne électorale, appelant les citoyens à voter massivement pour l'avenir de l'Algérie et de sa "stabilité", alors que d'autres espèrent un "changement pacifique". Au même moment, les membres de la communauté algérienne à l'étranger ont voté pour le deuxième jour de suite, mis à part ceux de France qui commenceront à voter mardi en raison du déroulement, ce dimanche, du second tour de la présidentielle française. A Aïn Defla, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), M. Ahmed Ouyahia, a exhorté les citoyens à saisir l'opportunité qu'offrent les élections législatives "pour voter en faveur de l'Algérie et de sa stabilité". M. Ouyahia a indiqué qu'une participation massive au scrutin était synonyme de l' "approbation" du processus des réformes et du développement pour le pays, de même qu'elle sera une "réponse" à tous ceux qui appellent à une intervention étrangère dans le pays à l'instar de ce qui s'est passé dans certains pays voisins. De son côté, le président du Front du changement (FC), M. Abdelmadjid Menasra, a affirmé à Adrar qu'une participation massive des électeurs constituait "la solution idoine pour opérer le changement". "L'Algérien est conscient que le changement ne peut venir que par lui", et que le changement demeure possible par "la participation massive au prochain scrutin", a souligné M. Menasra. Le leader du FC a estimé que "même si tous parlent de changement, ils ne sont pas tous à le souhaiter vraiment", appelant les citoyens à prendre l'initiative pour la réalisation de cet objectif. A Alger, le président du Front de l'Algérie nouvelle (FAN), M. Djamel Benabdeslam, a affirmé que son parti oeuvrait à participer à l'édification en Algérie d'un "Etat de droit et de bien-être" par la voie d'un "changement pacifique". Il a souligné que son parti n'avançait pas de "promesses mensongères" car son objectif était de participer à l'édification d'un "Etat de droit et de bien-être" à travers le changement "à la manière algérienne" et sans interférences étrangères. Tout en rappelant que le programme de son parti reposait notamment sur un nouveau discours politique pour opérer le changement escompté, M. Benabdeslam a indiqué que le FAN était prêt à "coopérer" avec les autres partis "honnêtes et responsables" pour soutenir le processus des réformes politiques qui visent l'instauration d'un "système social d'entraide". Pour sa part, le président du Parti pour la liberté et la justice (PLJ), M. Mohamed Saïd, a appelé, à Bouira, pour l'instauration d'un changement sur le "terrain" et non par les "paroles". "Le changement auquel nous aspirons s'instaure par l'action et non par des paroles", a soutenu M. Mohamed Saïd, assurant que sa "formation politique oeuvrait, malgré son +jeune âge+, à la consécration progressive de cet objectif de changement." Il a terminé son discours en pressant les citoyens à se rendre en masse aux bureaux de vote jeudi prochain "afin d'enclencher le changement qu'ils souhaitent". Quant au président du parti Ahd 54, M. Ali Fawzi Rebaïne, il a qualifié, à Oued El Alleug (Blida), les prochaines législatives de "véritable point de départ pour le changement". "Ce scrutin constitue un rendez-vous décisif pour réaliser le changement tant espéré par le peuple algérien", a lancé M. Rebaïne, d'où l'importance, a-t-il souligné, d'un "vote massif" des citoyens pour concrétiser ce souhait. Pour M. Rebaïne, les "listes d'Ahd 54 sont les seules à proposer des hommes capables d'opérer le changement". A Oran, M. Abdelkader Bendaoud, tête de liste des candidats indépendants El-Foursane, a affirmé que l'avenir de l'Algérie devait être à la hauteur des aspirations de sa jeunesse. "Ce qui est déplorable, c'est que les jeunes qui représentent une force non-négligeable pour dessiner l'avenir de l'Algérie ne sont toujours pas compris, encore moins associés à l'oeuvre de développement", a-t-il dit. "Le changement est possible si vous allez en masse jeudi prochain pour choisir les hommes et les femmes capables d'apporter un plus au pays", a appelé M. Bendaoud. De son côté, le président du Mouvement national pour la nature et le développement (MNND), M. Abderrahmane Akif, a exhorté les Algériens, depuis Annaba, à contribuer à l'élection d'une Assemblée populaire nationale (APN) "capable de relever les défis qui se dressent devant le pays". Le leader du MNND a également considéré que le changement auquel aspirait son mouvement devait "impérativement" passer par la restauration de la confiance des citoyens d'où, a-t-il dit, le caractère "vital" d'un vote massif jeudi prochain. Enfin, le président du Front national algérien (FNA), M. Moussa Touati, a préféré, lui, organiser une conférence de presse au siège du parti à Alger, pour procéder à une évaluation de la campagne électorale. Il n'a pas manqué, cependant, l'occasion d'appeler à laisser le peuple algérien décider de son sort. Le président du FNA a réitéré son appel à participer à l'échéance de jeudi, la qualifiant de "cruciale" et d'"importante" pour sortir de la "crise", incitant notamment les jeunes à voter, même avec un bulletin blanc.