Des organisations humanitaires françaises ont demandé samedi "solennellement" aux autorités israéliennes de libérer des détenus palestiniens dans le coma suite à une grève de la faim qu'ils mènent depuis plus de deux mois. Elles citent les cas de Thaer Halahleh et Bilal Diab, en grève de la faim depuis plus de 70 jours pour protester contre les atteintes aux droits de l'Homme dont font l'objet les prisonniers palestiniens détenus en Israël. Ces détenus sont "aujourd'hui dans le coma et risquent de mourir", mettent en garde ces ong, dans une déclaration commune rendue publique, demandant "solennellement" aux autorités israéliennes de répondre aux demandes des prisonniers de respecter enfin leurs droits fondamentaux. "Faudra-t-il deux morts pour que soient prises en compte les revendications légitimes de ces prisonniers et des centaines d'autres qui se sont joints à leur mouvement de grève ? ", se demandent-elles, affirmant "dénoncer la pratique de la détention administrative ainsi que les mesures punitives quotidiennement infligées aux prisonniers palestiniens, telles que l'isolement et le refus régulièrement opposé aux familles et aux avocats qui veulent visiter les prisonniers, particulièrement ceux de Ghaza privés de visites familiales depuis 2007". Les deux détenus ont entamé une grève de la faim le 29 février. Dans les semaines qui ont suivi, des centaines d'autres prisonniers palestiniens se sont joints à eux. Les prisons israéliennes comptent aujourd'hui plus de 2000 palestiniens grévistes de la faim dont plusieurs sont dans un état de santé jugé très préoccupant. Les signataires de la déclaration s'indignent de "l'indifférence coupable" dont font preuve les autorités israéliennes et demandent à la communauté internationale, dont la France, d'interpeller "immédiatement" le gouvernement israélien afin qu'il accède aux demandes des grévistes. Parmi les premiers signataires, figurent Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture, Amnesty International France, la Ligue des droits de l'Homme et Plateforme des ONG pour la Palestine.