La grève de la faim des prisonniers palestiniens continuent à faire des émules. Après un black-out total qui a duré depuis le début de la grève, soit le 17 avril dernier, des voix commencent à s'élever et à revendiquer une prise en charge de ce dossier. Les premiers concernés sont, bien entendu les familles et l'entourage des détenus palestiniens dans les geôles israéliennes. Des jeunes et des familles des prisonniers palestiniens ont, dans ce sillage, fermé hier, le siège de l'ONU à Ramallah. La principale revendication qu'ils soumettent à l'organisation onusienne, est de «soutenir et de protéger» les détenus palestiniens en grève de la faim dans les prisons israéliennes, selon les agences.Le siège de l'ONU a été fermé hier matin par des groupes de jeunes Palestiniens et des familles des prisonniers pour réclamer aux Nations unies d'œuvrer pour la libération immédiate des personnes détenues illégalement par les autorités israéliennes depuis de longues années, ont rapporté des témoins, cités par les agences. En colère, les manifestants palestiniens ont empêché les employés d'entrer dans les bureaux du siège onusien, ont-ils ajouté. Devant les manifestants, Cheikh Khadr Adnan, un dirigeant au sein du mouvement du Jihad Islamique, a expliqué que cette manifestation «est un message de soutien aux prisonniers toujours en grève de la faim.» «C'est aux organisations mondiales de faire des d'efforts pour soutenir les prisonniers dans leur action, et si elles ne peuvent pas le faire elles devront quitter nos territoires», a-t-il lancé. Samedi dernier, des centaines de Palestiniens ont manifesté en Cisjordanie et à Al-Qods al charqia pour réclamer la libération des Palestiniens détenus par Israël, dont plus d'un tiers observent une grève de la faim depuis le 17 avril dernier, pour dénoncer leurs conditions de détention illégale. Le lendemain, le Premier ministre palestinien, Salam Fayadh a appelé, la communauté internationale à faire pression sur le gouvernement israélien pour qu'il cesse ses atteintes aux droits de l'homme à l'encontre des prisonniers palestiniens et qu'il respecte ses engagements en matière de droit international. L'Union européenne a, exprimé mardi dernier sa profonde préoccupation, concernant la situation des détenus et a demandé des explications à l'Etat hébreu. Une préoccupation également exprimé par la Croix-Rouge internationale appelant l'Etat sioniste à fournir aux prisonniers grévistes l'assistance médicale nécessaire. Trois jours après l'élection de son nouveau président, le socialiste François Hollande, la France a exprimé sa «préoccupation» quant à la détérioration de l'état de santé des prisonniers. «Très préoccupée par la dégradation rapide de l'état de santé de plusieurs prisonniers palestiniens» en grève de la faim en Israël, la France, a déclaré hier le Quai d'Orsay, demande à Israël de «prendre d'urgence les mesures appropriées». «A titre humanitaire, nous appelons les autorités israéliennes à être sensibles au risque d'une issue tragique et à prendre d'urgence les mesures appropriées», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères français, Bernard Valero. «La détention administrative doit rester une mesure d'exception et avoir une durée limitée et doit s'effectuer dans le respect des garanties fondamentales, en particulier les droits de la défense du détenu et le droit à un procès équitable dans un délai raisonnable», a-t-il ajouté. Selon l'ONG palestinienne de soutien aux prisonniers Addameer, deux Palestiniens, Thaër Halahla et Bilal Diab, soupçonnés d'appartenance au mouvement radical Jihad islamique, sont entrés mardi dans leur 71e jour de grève de la faim. L'organisation a aussi cité les cas de Hassan Safadi (65e jour), Omar Abou Chalal (63e), Mohammad Taj (52e), Mahmoud Sarsak (51e) et de Jaafar Ezzeddine (48e). G.H/Agences