Le FMI a indiqué lundi qu'en dépit des bonnes performances macroéconomiques enregistrées par la Mauritanie, le chômage et la pauvreté demeurent, toutefois, élevés dans ce pays maghrébin. C'est l'une des conclusions à laquelle a abouti une mission des services du Fonds qui séjourné à Nouakchott du 29 avril au 14 mai en cours, pour mener les discussions relatives à la 4ème revue du programme de la Mauritanie appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC) et aux consultations au titre de l'article IV des statuts du FMI. ''La croissance économique en Mauritanie demeure soutenue malgré les effets d'une sécheresse aiguë et du ralentissement de la demande extérieure'', selon l'institution de Bretton Woods. L'année 2011 a vu l'économie mauritanienne manifester une plus grande résilience aux chocs exogènes grâce à la mise en œuvre de politiques axées sur la consolidation de la stabilité macroéconomique, dans une conjoncture nationale et internationale difficiles, a-t-il observé. Le déficit courant de la balance des paiements s'est nettement amélioré dû à la bonne performance des exportations minières, doublant ainsi les réserves de change à un niveau sans précédent en s'établissant a 501,6 millions de dollars, soit l'équivalent de 3,5 mois d'importations. ''Toutefois, ces bonnes performances macroéconomiques n'ont pu enrayer le chômage et la pauvreté qui demeurent élevés'', souligne le FMI. Pour l'année 2012, note-t-il, le programme d'urgence constitue une réponse appropriée aux effets néfastes de la sécheresse sur les populations et le cheptel. Par ailleurs, la mission du FMI soutient l'adoption de la nouvelle structure des prix des hydrocarbures, ''qui permettra de retrouver la vérité des prix d'ici la fin de l'année 2012 et de créer un espace budgétaire supplémentaire en faveur de la mise en œuvre efficace des dépenses de réduction de la pauvreté''. La croissance se situerait à plus de 5,5%, portée par la reprise vigoureuse de la production agricole et le dynamisme attendu du secteur des bâtiments et travaux publics. L'inflation continuera à être contenue aux environs de 6%. Le FMI avance que la reprise de l'activité économique demeure très exposée à la persistance du déficit pluviométrique et au prolongement du cycle baissier de la demande extérieure.