L'Algérie a proposé, mardi à Genève (Suisse), la création d'un fonds mondial contre le cancer à l'instar de l'ONUSIDA, lors de la 65e session de l'assemblée mondiale de la santé. Intervenant à l'occasion de la session plénière de cette assemblée (20-26 mai), le ministre de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, a proposé la création d'un fonds mondial contre le cancer "à l'instar de l'ONUSIDA" et a demandé aussi la convocation d'une session spéciale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) consacrée aux médicaments. Le ministre a également "plaidé la cause du continent africain", et a "dénoncé les conditions sanitaires dures et extrêmes que vivent les populations du +berceau de l'humanité+". En marge de cette session, M. Ould Abbes a participé aux travaux de la réunion des Etats membres de la région africaine de l'OMS et s'est entretenu avec le directeur de l'OMS pour l'Afrique, Luis Gomes Sambo, avec lequel il a passé en revue l'état d'avancement du programme de coopération entre l'Algérie et l'OMS ainsi que les perspectives de son élargissement pour permettre à la région africaine de tirer profit de l'expérience algérienne dans de nombreux domaines de la santé. M. Sambo a réaffirmé pour sa part son soutien aux propositions formulées par l'Algérie notamment celles relatives à la création d'un fonds mondial de lutte contre les maladies transmissibles, principalement le cancer et la mise en place de mécanismes novateurs pour permettre la disponibilité et l'accessibilité aux vaccins et médicaments essentiels. Par ailleurs, M. Ould Abbes a rappelé que l'Algérie fête cette année son cinquantenaire d'indépendance dans un contexte de réformes politiques démocratiques qui se sont traduites par des élections législatives libres et transparentes ayant vu l'élection de 143 députés femmes. Il a également donné un aperçu des progrès "considérables" réalisés par l'Algérie dans le domaine de la santé en 50 ans d'indépendance.