Un accord de partenariat a été signé hier à Alger entre l'Algérie et le Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) portant notamment sur la création d'un centre africain de recherche et de soins sur le sida. Le protocole de partenariat a été signé par le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbes, et le directeur exécutif de l'Onusida, M. Michel Sidibé. Le centre, qui sera construit à Tamanrasset, sera un «pôle d'excellence» en matière de recherche, de prévention et de lutte contre le VIH/SIDA, regroupant des chercheurs africains, européens et américains qui travailleront en coopération avec l'Onusida. Le partenariat entre l'Algérie et l'organisme onusien sera axé notamment sur l'échange d'informations sur la situation de l'épidémie au niveau africain, l'adoption d'une stratégie d'information en la matière de lutte contre le sida, et la restructuration du mouvement associatif. Le centre de recherche qui devrait être opérationnel «dès 2013» (selon Ould Abbes), aura pour mission l'identification des axes de coopération sud-sud dans le domaine de la prévention, de lutte et de soins en Afrique. M. Sidibé a qualifié ce projet de «très important» en raison, notamment, de sa situation géographique (sud de l'Algérie), qui «connaît, a-t-il souligné, un important flux migratoire». Une région transitée par 48 nationalités africaines allant vers l'Europe. Le responsable de l'Onusida s'est félicité de sa visite en Algérie, un pays qu'il qualifie «parmi les pays les plus avancés» du continent en matière de lutte contre le sida. Il a salué, à cet égard, l'»engagement» du gouvernement algérien et les actions menées à différents niveaux et secteurs, outre les «moyens financiers» mobilisés pour la prévention et la lutte contre l'épidémie. M. Sidibé a également exprimé son «optimisme» quant à l'avenir de la coopération entre l'Onusida et l'Algérie, affirmant qu'elle va se renforcer davantage. L'Algérie sera un «partenaire important» pour l'Onusida», a-t-il dit, en rappelant également qu'elle joue un «rôle clé» au niveau continental.