Une baisse de l'inflation et du chômage enregistrée au premier trimestre au Royaume Uni, a redonné espoir au gouvernement d'une reprise de l'économie, sur fond de crainte des répercussions de la crise de la zone euro, menacée par la sortie de la Grèce. Le taux d'inflation au Royaume-Uni est tombé à 3% en avril, le niveau le plus bas depuis 2009, a indiqué l'Office national des statistiques (ONS). L'inflation au Royaume-Uni qui était de 3,5% en mars, a ralenti le mois dernier en raison notamment d'une baisse des prix de transport, a précisé la même source. La baisse des prix constitue une bonne nouvelle pour l'économie britannique, alors que les ménages subissaient une pression sur leur pouvoir d'achat. L'inflation qui avait enregistré un pic de 5,2% en septembre 2011, a chuté d'un tiers depuis septembre et la plupart des analystes s'attendent à ce qu'elle continue à baisser cette année, soulageant ainsi les finances des familles. Mais la Banque d'Angleterre a récemment déclaré que l'inflation devrait rester supérieure à l'objectif de 2% fixé par le gouvernement pour 2012. Le second facteur favorable enregistré par l'économie britannique au cours des trois premiers mois de l'année, demeure la baisse de 45.000 du nombre de chômeurs enregistrée dans une conjoncture extrêmement difficile. Le nombre de sans emplois d'établit désormais à 2,63 millions pour un taux de 8,2%, a indiqué l'ONS. Le chômage des jeunes est en baisse de 17.000 s'établissant à 1,02 million de sans emplois. En revanche, le nombre de personnes au chômage depuis plus d'un an a augmenté de 27.000 à 887 000, le niveau le plus haut 1996. Les personnes travaillant à temps partiel parce qu'elles ne pouvaient pas trouver un emploi à temps plein a également été le plus élevé depuis le début des relevés en 1992 à 1,42 million. "Nous sommes toujours confrontés une grande incertitude internationale, nous devons donc tenir fermement à notre stratégie économique actuelle et continuer à faire tout notre possible pour assurer que le chômage continue de baisser", a déclaré le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Mervyn King, soutenant que les derniers chiffres étaient compatibles avec une reprise progressive dans l'économie du Royaume-Uni. Cet expert a toutefois mis en garde contre le "risque énorme" pour l'économie du Royaume-Uni créé par la crise dans la zone euro, le partenaire commercial le plus important du Royaume Uni. Un sondage réalisé par la Confédération du patronat britannique (CBI) au cours du mois de mai, a montré que les entreprises britanniques restaient confiantes malgré la conjoncture économique au Royaume-Uni marquée par une récession à double creux. L'optimisme chez les petites entreprises de production a augmenté pour "la première fois depuis la mi-2011", selon la CBI qui affirme que "22% des petites et moyennes entreprises (PME) de l'industrie, sont plus optimistes pour le second trimestre 2012". L'économie britannique est entrée de plain-pied dans la récession après avoir enregistré une contraction pour le deuxième trimestre consécutif. Après un recul de 0,3 % au dernier trimestre de l'année 2011, la croissance économique a enregistré une nouvelle baisse de 0,2% de son PIB, entrainant le pays dans une nouvelle récession.