Le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Mahez Lamari, a plaidé, jeudi à Alger, pour la constitution d'un front citoyen africain pour la démocratie et contre le retour du colonialisme sous toutes ses formes en Afrique. S'exprimant lors d'une conférence internationale des villes jumelées et solidaires avec les villes sahraouies, organisée par le CNASPS à l'occasion de la journée de l'Afrique, M. Lamari a indiqué qu"'après une large concertation entre les acteurs de la société civile africaine et forts de leur consentement, nous appelons au lancement d'un front citoyen africain pour la démocratie et contre le retour du colonialisme sous toutes ses formes en Afrique". Le président du CNASPS a souligné que la journée de l'Afrique constitue une opportunité pour rappeler qu'il existait encore en Afrique un pays vivant sous le joug de la colonisation, en l'occurrence le Sahara occidental. Il a souligné, dans ce contexte, que la célébration, le 27 mai, de la journée de l'Afrique, en Algérie, avec la participation de citoyens africains et de citoyens du monde épris de paix, de justice et attachés à la légalité internationale, est une occasion pour exprimer une solidarité "indéfectible" avec la lutte juste du peuple sahraoui pour l'indépendance. Il a rappelé que le Conseil de sécurité de l'ONU avait exprimé son appui pour un règlement juste et équitable de la question sahraouie, dans le respect du Droit international, estimant qu"'il lui appartenait de prendre les responsabilités qui lui incombaient pour mettre un terme à l'entêtement du colonialisme marocain". De son côté, la commissaire de l'Union africaine aux droits de l'homme et des peuples, Maya Sahli, a souligné que le règlement de la question du Sahara occidental "relève largement du domaine de l'application des principes du Droit international". Elle a estimé, à ce sujet, que la question sahraouie "est récurrente, ciblée par des comportements étatiques ambivalents". Mme Sahli a considéré, en outre, que le retrait de confiance de la partie marocaine à l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross, vise à défier la communauté internationale dans ses efforts pour un règlement pacifique et juste du conflit du Sahara occidental. Elle a souligné, d'autre part, que la signature de protocoles de jumelage de localités sahraouies à de villes algériennes et d'autres villes du monde "consacre une reconnaissance de la cause juste du peuple sahraoui". Des présidents d'Assemblées populaires communales algériens (Mascara, Oran, Mohammadia, Mohamed Belouizdad, Alger-centre et Biskra) se sont succédés à la tribune pour exprimer la solidarité des franges des populations qu'ils représentent avec le combat des Sahraouis pour leur indépendance. Ils ont affirmé que les protocoles d'accords de jumelage devant être signé vendredi avec des localités sahraouies "permettront de consolider les échanges culturels, sportifs et socio-économiques" entre les deux peuples. La conférence de solidarité avec le peuple sahraoui a été organisée par le CNASPS, à la veille de la journée de l'Afrique, anniversaire de la Charte de l'Organisation de l'unité africaine adoptée le 27 mai 1963 à Addis-Abeba (Ethiopie).