Le département d'Etat américain a relevé jeudi les progrès réalisés en Algérie dans le domaine de la liberté de la presse, de l'accès libre à l'Internet, de l'émancipation politique des femmes, tout en faisant état du problème de la corruption. Dans son rapport mondial 2011 sur les droits de l'homme publié jeudi, le département d'Etat observe qu'en matière de liberté de la presse, "les journalistes et les caricaturistes politiques critiquent régulièrement le gouvernement", tandis que les partis politiques, y compris les partis islamiques, "ont accès à la presse indépendante dans laquelle ils expriment leur opinion". Le département d'Etat souligne, en outre, que l'accès à l'Internet est "généralement libre" à travers lequel des individus et des groupes expriment également leurs opinions. Il observe également qu'à travers les réseaux YouTube et Facebook, les citoyens algériens postent un grand nombre de vidéos par le biais desquelles "ils transmettent des informations et montrent des événements réels, expriment leurs opinions politiques et les réactions populaires" face aux événements qui se produisent dans le pays. Concernant la participation des femmes dans la vie politique, le département d'Etat souligne que, conformément à la loi, le gouvernement a promu les droits politiques des femmes en encourageant une plus grande représentation féminine au sein des assemblées élues. Elaboré avant la tenue des élections législatives du 10 mai en cours, le rapport a salué la loi fixant les modalités d'élargir la représentation des femmes dans les assemblées élues. Abordant la lutte contre la corruption, le rapport rappelle que la loi algérienne prévoit des sanctions pénales de deux à 10 ans de prison pour corruption. Le gouvernement algérien, affirme le département d'Etat, "applique la loi anticorruption d'une manière plus efficace que les années précédentes pour traiter les affaires de corruption" dans le secteur public.