Les dirigeants palestiniens du parti Fatah et du mouvement Hamas se retrouveront dimanche au Caire pour des consultations sur la formation du gouvernement d'union nationale dictée par les accords de réconciliation. A la veille de cette nouvelle réunion inter-palestinienne, un membre du bureau politique du Hamas, Salah Al-Bardouil, s'est dit "optimiste" quant au parachèvement facile de ce processus concernant la formation du gouvernement d'union nationale conformément aux accords de réconciliation du Caire. Coïncidant avec le même jour du début du travail de la commission électorale, chargée de préparer les prochaines élections générales en Palestine, les consultations de dimanche au Caire seront consacrées essentiellement à la mise en oeuvre des différents points liés à la réconciliation et à la formation du gouvernement d'union. Dans ce cadre, M. Al-Bardouil a annoncé qu'une réunion devrait regrouper dans trois jours au Caire le président Mahmoud Abbas et le chef du bureau politique du Hamas Khaled Mechaâl. "Mais l'annonce de la formation officielle de ce gouvernement nécessite plus de temps". "La réunion de demain (dimanche) aura à définir la nature de la prochaine composante gouvernementale", qui aura pour mission de préparer durant six mois les prochaines élections et le processus de la reconstruction de Ghaza", a-t-il précisé. Une délégation du parti présidentiel Fatah menée par Azzam Al-Ahmed se déplacera dans l'après-midi en Egypte pour préparer la rencontre de dimanche avec le mouvement Hamas, qui, à son tour, a déjà envoyé vendredi sa délégation au Caire où elle a eu des entretiens avec les médiateurs égyptiens. Le chef des services des renseignements égyptiens, Mourad Mouafi, a examiné avec les membres du Hamas une série de dossiers liés à la question palestinienne, dont la réconciliation nationale et les moyens de son application ainsi que la formation du prochain gouvernement, a indiqué Ibrahim Al-Dawari, directeur du centre des études palestiniennes. Dimanche dernier, le parti Fatah et le mouvement Hamas ont signé un nouvel accord de réconciliation sous la médiation de l'Egypte, et ce en application à la Déclaration adoptée en février dernier à Doha. Vivement salué par les différentes parties palestiniennes, le nouvel accord du Caire entre Fatah et Hamas est intervenu aussi dans le cadre de la mise en oeuvre du premier document signé en mai 2011 dans la capitale égyptienne. Il a été conclu afin de permettre à la commission électorale d'entamer son travail de renouveler notamment le fichier électoral à Ghaza en prévision des prochaines élections présidentielle et législatives. Le contenu de l'accord prévoit la formation dans 10 jours d'un gouvernement d'union nationale, chargé de préparer dans six mois les prochains scrutins. Il insiste aussi sur la nécessité d'appliquer tous les points de la réconciliation nationale. "Ce qui a été réalisé la semaine dernière au Caire par Hamas et Fatah n'est pas nouveau. Il s'agit plutôt de la mise en oeuvre de l'accord précédant du Caire et de la déclaration de Doha", a estimé Youcef Abou Wassel, secrétaire général du Front de libération de la Palestine (FLP). A propos du travail de la commission électorale, qui démarrera dimanche à Ghaza, M. Abou Wassel a indiqué que le début de cette mission "va aplanir le terrain et facilitera les consultations en cours pour former le gouvernement d'union nationale". "Parvenir à la réconciliation, est le souhait de tout le monde afin de mettre fin à nos divisions. Cela va dans l'intérêt de notre cause légitime", a ajouté Abou Wassel, également membre de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). Pour sa part, le député Ramallah Ahmed Attoun a souligné que "la réconciliation est une nécessité absolue pour l'intérêt national et l'unité du peuple et des territoires palestiniens". Il a fait part d'un climat d'optimisme en Palestine quant à la fin des "divisions internes", expliquant que "le dernier accord du Caire a élaboré un calendrier du travail à mettre en oeuvre sur le terrain et de façon palpable". "Le peuple palestinien doit être optimiste. Il ne doit pas désespérer parce que notre combat et notre cause juste se poursuivront", a déclaré de son côté l'ex-mufti d'El-Qods, Cheikh Akrima Sabri. Ce dernier a appelé toutes les factions palestiniennes "à s'armer de volonté pour agir et travailler ensemble et pour en finir avec les divergences".