Des délégations des deux mouvements palestiniens Fatah et Hamas ont entamé dimanche des consultations au Caire pour définir la composante du gouvernement d'union nationale dans le cadre de la mise en œuvre des accords de réconciliation. Ces discussions prévues dans la journée devront "définir la nature de la prochaine composante gouvernementale" qui aura pour mission de préparer durant six mois les prochaines élections et le processus de la reconstruction de Ghaza", a déclaré un membre du bureau politique du Hamas, Salah Al-Bardouil. Al-Bardouil s'est dit à la veille de cette rencontre optimiste quant au parachèvement facile de ce processus concernant la formation du gouvernement d'union nationale conformément aux accords de réconciliation signés au Caire. Le même responsable a annoncé samedi qu'une réunion sur cette question devrait regrouper au Caire le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le chef du bureau politique du Hamas Khaled Mechaâl, notant que l'annonce de la formation officielle de ce gouvernement "nécessite plus de temps". Une délégation du parti présidentiel Fatah menée par Azzam Al-Ahmed s'est déplacée samedi en Egypte pour préparer la rencontre de dimanche avec la délégation du Hamas, envoyée la veille dans la capitale égyptienne où elle a eu des entretiens avec les médiateurs égyptiens. Le chef des services des renseignements égyptiens, Mourad Mouafi, a lui examiné avec les membres du Hamas une série de dossiers liés à la question palestinienne, dont la réconciliation nationale et les moyens de sa mise en œuvre ainsi que la formation du prochain gouvernement, a indiqué Ibrahim Al-Dawari, directeur du centre des études palestiniennes. Le contenu du nouvel accord Signé la semaine dernière au Caire, prévoit la formation dans 10 jours d'un gouvernement d'union nationale pour un mandat de six mois. "Ce qui a été réalisé la semaine dernière au Caire par le Hamas et le Fatah n'est pas nouveau. Il s'agit plutôt de la mise en œuvre de l'accord précédent du Caire et de la déclaration de Doha", a estimé Youcef Abou Wassel, secrétaire général du Front de libération de la Palestine (FLP). A propos du travail de la commission électorale palestinienne, qui démarrera lundi à Ghaza, Abou Wassel a indiqué que le début de cette mission "va aplanir le terrain et facilitera les consultations en cours pour former le gouvernement d'union nationale". Dans cette optique, un responsable de la commission électorale centrale, Hana Nacer, a annoncé dimanche qu'il discutera avec le chef du gouvernement déchu du Hamas Ismail Haniya du lancement de la mission de la commission à Ghaza. "La commission électorale n'a toujours pas commencé son travail à Ghaza, a affirmé de son côté, Dhjamil Al-Khalidi, autre responsable de la commission, faisant savoir qu'il y aura une rencontre "demain (lundi) à Ramallah entre les membres du gouvernement déchu (du Hamas) une délégation de la commission électorale menée par Nacer Hana". Sur ce, les parties palestiniennes se mobilisent en vue de réussir les consultations du Caire pour parvenir à l'entente concernant le gouvernement d'union nationale, qui sera chargé de préparer les prochaines échéances, aux termes des accords de réconciliation, dont le contenu prévoit la tenue d'élections présidentielle et législatives. Des responsables palestiniens jugent "indispensable" le succès de la réconciliation nationale par laquelle les différentes parties pourront relever d'autres défis et servir l'intérêt d'une cause juste et légitime. "Parvenir à la réconciliation, est le souhait de tout le monde afin de mettre fin à nos divisions. Cela va dans l'intérêt de notre cause légitime", a affirmé Abou Wassel, également membre de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). Pour sa part, le député Ramallah Ahmed Attoun a souligné que "la réconciliation est une nécessité absolue pour l'intérêt national et l'unité du peuple et des territoires palestiniens", tout en faisant part d'un climat d'optimisme en Palestine quant à la fin des "divisions internes", expliquant que "le dernier accord du Caire a élaboré un calendrier du travail à mettre en œuvre sur le terrain et de façon palpable".