Les journalistes africains ayant participé à l'atelier régional d'information sur la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse ont appelé, jeudi à Alger, à mettre en place un réseau de journalistes africains pour la gestion durable des terres. Dans leurs recommandations faites lors de la clôture de cet atelier organisé par le secrétariat de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), les participants se veulent être les plaideurs des décisions des gouvernements africains sur les questions de gestion durable des terres, et le renforcement des capacités des journalistes spécialistes en la matière. Les journalistes participants se veulent être aussi des "points focaux", chacun dans son pays, en bénéficiant d'un soutien technique et logistique de la part de l'UNCCD. Ces participants ont également appelé à valoriser et appuyer l'expérience algérienne en matière de lutte contre la désertification, et faire un suivi de l'atelier d'Alger, qui a duré du 29 au 31 mai, "sous formes de planification annuelle d'activités". Cet atelier a été jugé "très bénéfique" et une "expérience riche" par les journalistes participants dont certains étaient "très surpris" des réalisations de l'Algérie dans le domaine du reboisement et de lutte contre la dégradation des sols, selon les déclarations recueillies par l'APS. Le secrétaire exécutif de l'UNCCD, M. Luc Gnacadja, a, quant à lui, insisté sur le rôle des ressources humaines dans toute démarche visant à lutter contre les phénomènes liés à la dégradation des terres. "Nous avons constaté, après la fin de cet atelier, que les journalistes africains participants sont plus conscients qu'avant sur l'importance de se battre contre la dégradation des terres et pour la restauration des terres dégradées", a-t-il souligné, affirmant la "vitalité" du rôle de la communication comme un "intrant essentiel" pour la lutte contre la désertification. Pour lui, cette lutte, ne peut réussir, qu'avec une démarche globale et "intégrée", en souhaitant trouver un accord pour atteindre "un taux nul" de dégradation des terres d'ici 2030, lors de la conférence mondiale sur le Développement durable ''Rio+20'' qui se tiendra du 20 au 22 juin prochain.