Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a demandé au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon d'intervenir "en urgence" pour faire la lumière sur les circonstances de l'assassinat d'un citoyen sahraoui Hamdi Tarfaoui près de Layoune occupée. Dans un message diffusé par l'agence de presse sahraouie (SPS), le président Abdelaziz a évoqué les "circonstances douteuses" qui entourent la disparition de Hamdi Mohamed Tarfaoui le 18 mai dernier. Les autorités d'occupation marocaine n'ont signalé sa mort qu'après 10 jours de "tergiversations suspectes", a-t-il souligné. Il a par ailleurs relevé que les autorités marocaines "n'ont à ce jour pas répondu" à la demande de la famille de la victime d'obtenir toutes les informations liées au décès avant son enterrement. Les autorités marocaines, a-t-il ajouté, "ont tenté de salir l'image de la victime en la faisant passer pour un ivrogne tué lors d'un règlement de comptes avec l'auteur présumé du crime". Le secrétaire général du Front Polisario a souligné dans son message que les autorités de l'occupation ont l'habitude de ce type de procédés, précisant que la victime avait une conduite irréprochable au sein de sa famille et de la société en général. Les autorités marocaines, a-t-il rappelé, ont déjà eu à procéder de la sorte avec une autre victime Said Denber "assassiné par un policier marocain en décembre 2010. Le corps du défunt n'est toujours pas enterré en raison du refus des autorités de l'occupation marocaine de le soumettre à une autopsie". Le président Abdelaziz a souligné que tout met en avant l'hypothèse d'un acte criminel commandité. "Des actes qui ne sont pas étrangers à la politique et aux procédés barbares adoptés par les autorités marocaines depuis leur invasion militaire au Sahara occidental le 31 octobre 1975", a-t-il affirmé dans son message au secrétaire général onusien.