Une conférence sur l'extraction de diamants dans les zones de conflits en Afrique australe et leur commerce est organisée à Washington pour une durée de 4 jours jusqu'au 7 juin en cours. Cette rencontre, appelée conférence annuelle du Processus de Kimberly, se tient en présence notamment de hauts responsables du département d'Etat américain ainsi que de la ministre sud-africaine des ressources minérales Susan Shabangu, et du président du Conseil mondial du diamant Eli Izhakoff. Le Processus de Kimberly, qui représente 76 pays producteurs et transformateurs de diamants, tire son nom d'une conférence tenue en 2000 à Kimberly (Afrique du Sud) qui réunissait des représentants de pays producteurs de diamants d'Afrique australe. Peu après, l'Assemblée générale des Nations unies adopta une résolution appuyant la création d'un processus indépendant de certification pour la production et le commerce de diamants bruts visant à déterminer s'ils proviennent de zones de conflit. Le processus de certification s'est transformé en un mécanisme servant à endiguer le commerce de diamants extraits de régions en proie à des conflits, connus aussi sous le nom de ''diamants de sang'', explique-t-on. Il exige des gouvernements qui y participent de certifier l'origine des diamants bruts et a mis en place des mesures de contrôle efficaces pour empêcher que des diamants de conflits n'entrent dans la chaîne d'approvisionnement. En 2003, le processus fut lancé dans le but d'endiguer le flux de diamants vendus pour financer des groupes rebelles. Avant que le Processus de Kimberley ne mette en oeuvre son mécanisme de certification et son régime de sanctions, les diamants de sang représentaient, d'après les estimations, jusqu'à 15 % du total du commerce mondial du diamant avant de tomber actuellement à moins de 1 %.