Le comité central (CC) du parti du Front de libération nationale (FLN) tient vendredi prochain à Alger, sa session ordinaire sur fond de clivage entre ses membres en raison de l'insistance de certains sur l'inscription à l'ordre du jour du point lié au maintien ou au départ du secrétaire général du parti et du bureau. Le chargé de communication du parti FLN, M. Aissi Qassa, avait annoncé auparavant que l'ordre du jour de la session comporte trois points relatifs aux résultats des législatives du 10 mai, la préparation des prochaines élections locales et l'adoption des rapports sur les activités du FLN pour le semestre écoulé et l'application du budget 2011, outre des questions d'ordre organisationnel. Il a indiqué que 16 membres ne participeront pas à la session ordinaire sur les 348 que compte le CC. Les autres seront tous présents aux travaux qui se dérouleront à huis clos conformément aux dispositions des textes régissant l'organisation du parti". "Il s'agit de Mohamed Sghir Kara et El Hadi Khaldi qui n'ont pas répondu aux trois convocations qui leur ont été destinées par le conseil de discipline du parti et des membres qui se sont portés candidats au scrutin du 10 mai sur des listes d'indépendants ou d'autres partis politiques". M. Aissi a précisé à ce propos, que "des invitations ont été envoyées dans les délais conformément au règlement intérieur du parti soit 15 jours avant la tenue de la session" excepté ceux dont la qualité de membre a été gelée, ajoutant que l'objectif de la session est de "faire sortir le parti de la crise et de parvenir à une entente solide". Concernant le rapport sur le retrait de confiance du secrétaire général rédigé par les membres opposants, M. Aissi a estimé que ce dernier a été établi de façon "illégale". Il a indiqué au sujet de la médiation menée par des membres influents du comité central entre le secrétaire général du FLN et des opposants pour inscrire la question de renouvellement de confiance en sa personne à l'ordre du jour, il a fait remarquer que M. Abdelaziz Belkhadem "reçoit quotidiennement des cadres du parti", affirmant ne pas être habilité à débattre pareille question. Des sources médiatiques avaient publié récemment des informations selon lesquelles des membres du CC menaient des médiations pour tenter de rapprocher les points de vue entre le secrétaire général et ses opposants. M. Belkhadem avait demandé aux signataires du document de retrait de confiance, de réunir le nombre de membres requis réglementairement pour la tenue d'une session extraordinaire du comité central et de publier la liste dans la presse. "Je les défie de me présenter une liste comportant la moitié seulement des membres du comité ou de la publier dans la presse", a-t-il martelé imputant leurs actes au fait qu'ils n'étaient pas inscrits sur les listes de candidatures du FLN pour les législatives du 10 mai. M. Belkhadem avait annoncé juste après les résultats du scrutin la tenue d'une session ordinaire du comité central pour l'examen de questions intéressant le parti. Des membres du comité central avaient décidé auparavant de retirer leur confiance au secrétaire général et au bureau politique mais avaient renoncé en raison du lancement de la campagne des élections législatives. Exposant les motifs de leur initiative, les opposants de M. Belkhadem ont invoqué "l'inquiétude des militants suscitée par des comportements irresponsables et le non respect des textes réglementaires du parti et les résolutions du comité central, selon eux, par le secrétaire général et le bureau politique".