Les intervenants au colloque national sur Okba Ibnou Nafaâ ont insisté dimanche à Biskra sur "l'esprit de symbiose" et "l'interaction positive" qui ont prévalu entre les fatihine musulmans et les habitants de l'Algérie, dès l'aube de l'islam. Dr. Nasreddine Masmoudi de l'université de Biskra a ainsi relevé "l'état de subjugation" des habitants locaux envers les fatihine et les valeurs humanistes du message qu'ils portaient. "Les natifs du pays ont vite aimé l'islam et participé à grossir les rangs des armées musulmanes avant la fin des foutouhate de tout le Maghreb", a affirmé Dr. Masmoudi, soulignant que les amazighs ont même pris la tête de la conquête musulmane de la presqu'île ibérique et contribué à la fondation d'un des plus prestigieux Etats dans l'histoire politique de l'islam. L'universitaire de Sidi Bel Abbes, Dr. Saâdi Chekhoum, a souligné, de son côté, que le militaire ne représente qu'une seule facette de la personnalité de Okba Ibnou Nafaâ Al Fihri qui, selon lui, fut tout autant un homme de jurisprudence, un prêcheur de la bonne parole et un rapporteur fidèle des hadiths du prophète de l'islam. Pour sa part, Lakhadar Boultif, de l'université de M'sila, a estimé que contrairement aux affabulations des historiens occidentaux attribuant un penchant pour la violence à Obka Ibnou Nafaâ, celui-ci a été, comme la plupart des premiers fatihine musulmans, "davantage porteur d'un message de paix". Une analyse des techniques de commandement de Okba Ibnou Nafaâ a été présentée lors de cette seconde journée du colloque par le colonel Slimane Mouali du ministère de la Défense nationale qui a notamment assuré qu'avant l'islam, les guerres obéissaient à des préoccupations "restreintes", tandis qu'avec l'islam, elle devinrent soumises à une "morale rigoureuse''. Le colloque sur Okba Ibnou Nafaâ se tient au complexe culturel islamique de la localité de Sidi-Okba. Il a été ouvert samedi par le ministre des Affaires religieuses et des wakfs, Bouabdallah Ghlamallah.