Le secrétaire général du mouvement El-Islah, Hamlaoui Akouchi a souligné samedi à Alger que le groupe parlementaire l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) "œuvrera à la relance de la loi criminalisant le colonialisme" en proposant le projet à l'Assemblée populaire nationale (APN). Lors d'une conférence de presse animée à l'occasion de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance, M. Akouchi a affirmé que le groupe parlementaire de l'AVV (MSP, Ennahdha et El Islah), "œuvrera à la relance de la loi criminalisant le colonialisme et à assurer une plus grande adhésion au projet". Il a estimé qu'"il est inconcevable que le colonisateur continue de faire l'apologie des crimes commis alors que nous n'arrivons pas à promulguer une loi criminalisant ces actes 50 après le recouvrement de l'indépendance", ce qui est, a-t-il dit "une humiliation à la révolution algérienne", rappelant la loi promulguée en France en 2005 et qui glorifie le colonialisme. M. Akouchi a par ailleurs rappelé les principales revendications de cette loi notamment pour la France de reconnaître ses crimes, de présenter des excuses aux Algériens et de les indemniser. Pour M. Akouchi, "les autorités françaises et certaines parties en Algérie entravent la promulgation de la loi criminalisant le colonialisme". Par ailleurs, le secrétaire général du mouvement El-Islah a appelé à l'amendement de la Constitution pour "une constitution consensuelle qui respecte la liberté de tous". A une question sur une éventuelle participation de l'AAV aux prochaines élections locales dans des listes communes, le même responsable a indiqué que "la question n'est pas encore tranchée" ajoutant que l'Alliance reste ouverte à toutes les tendances politiques partageant les mêmes principes. Pour M. Akouchi, l'AAV a réalisé deux objectifs, il s'agit de la participation aux législatives avec des listes communes et la formation d'un groupe parlementaire. Il a réitéré enfin l'appel de son mouvement à "un changement pacifique afin d'éviter les scénarios de certains pays arabes". "Il faut penser à un changement purement algérien pour éviter les changements imposés", a-t-il soutenu.