L'Alliance de l'Algérie verte (AAV : MSP, El Islah et Ennahdha) a annoncé mercredi à Alger que son groupe parlementaire boycottait les structures de l'Assemblée populaire nationale (APN). A l'ouverture d'une rencontre consacrée à l'examen de la situation politique et des mécanismes de l'alliance, le président du groupe parlementaire, Naamane Laaouar a précisé que le boycott des structures de l'APN signifie que les parlementaires du groupe n'assumeront pas les postes de vice-président de l'Assemblée, ni ceux de président, vice-président et rapporteur des commissions. L'AAV a rappelé le "mouvement de protestation" concernant les résultats des élections législatives que son groupe parlementaire a mené à l'Assemblée le 26 mai dernier, lit-on dans un communiqué remis à la presse. L'alliance a tenu à mettre en garde contre "les répercussions de la promulgation de lois ou législations qui choquent l'opinion publique notamment la révision de la Constitution". Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Bouguerra Soltani, a souligné que l'alliance comptait proposer quatre initiatives devant l'APN portant principalement sur le projet de loi criminalisant le colonialisme affirmant que l'alliance "militera pour son adoption". Les autres initiatives portent sur "la révision de la prime du député", "l'ouverture d'une enquête sur les niveaux d'instruction des députés de l'Assemblée" et "la proposition d'une résolution pour la création d'une commission parlementaire chargée d'enquêter sur les résultats des législatives du 10 mai dernier". Le parcours de l'alliance depuis sa formation, son règlement intérieur et ses structures figurent à l'ordre du jour de cette réunion qui s'est poursuivie à huis clos en présence des SG des mouvements Ennahdha et El Islah respectivement Fateh Rebaï et Hamlaoui Akouchi.