L�Alliance de l�Alg�rie verte semble avoir consomm� l��chec aux derni�res l�gislatives et promet d��tre plus forte que ne le pr�disaient ses pourfendeurs en s�installant d�sormais dans l�opposition. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Et toutes premi�res mesures prises dans ce sens, le boycott des structures de la nouvelle APN et la non-int�gration du nouveau gouvernement si jamais, bien entendu, le trio est sollicit� dans cette optique. Deux mots d�ordre ent�rin�s officiellement par le triumvirat lors du sommet de ses chefs, ce mercredi au si�ge national du MSP. Un sommet au cours duquel les trois leaders sont succinctement revenus sur le dernier scrutin l�gislatif, partageant, � quelques nuances pr�s, le constat de la Commission nationale de surveillance de ces l�gislatives selon lequel la nouvelle Assembl�e nationale manque cruellement de cr�dibilit�. Ainsi, si pour Hamlaoui Akkouchi, le secr�taire g�n�ral d�El Islah, les r�sultats de ces l�gislatives confirment que le pouvoir est encore dans sa logique protectionniste comme si, dira-t-il, le peuple alg�rien n��tait pas m�r, pour son comp�re d�Ennahdha, Fateh Rebai, la �mascarade� que fut le dernier scrutin l�gislatif maintient le pays � la crois�e des chemins. Une position de stand-by qui peut d�boucher sur des sc�narios impr�visibles avec leur corollaire l�intervention �trang�re, poursuivra l�intervenant. Ceci avant que, comme le veut la tradition depuis la mise sur pied, il y a exactement 100 jours, de cette alliance � trois, le leader ne prenne la parole pour affirmer l�attachement des trois mouvements � cette alliance que les r�sultats des derni�res l�gislatives n�entameront en rien. Bien au contraire, Soltani dira que les militants de l�Alliance sont plus que jamais convaincus que l�heure de l�alternance pacifique par les urnes arrivera t�t ou tard, ne manquant pas de relever que �les deux seuls soucis des organisateurs des �lections dans le pays sont li�s au taux de participation et aux P-V certifi�s par les magistrats � remettre aux bureaux noirs�. Soltani s�interrogera �galement sur la �contrepartie que recevront les organisations, les m�mes que l�on vilipendait il y a quelques ann�es, au nom de vell�it�s d�intervention �trang�re, qui ont cautionn� ces �lections�. Et de promettre que le groupe parlementaire de l�Alliance m�nera la vie dure � la majorit� �arithm�tique� en exigeant l�adoption de la fameuse loi en stand-by depuis quelques ann�es d�j�, celle criminalisant le colonialisme. Mani�re, dira Akkouchi, de mettre le FLN devant ses responsabilit�s surtout que l�on c�l�bre cette ann�e le 50e anniversaire de l�Ind�pendance du pays. Il est aussi question pour le groupe parlementaire de l�AAV d�initier une commission d�enqu�te parlementaire sur la fraude qui a �maill� les derni�res l�gislatives, de lancer des d�bats sur la n�cessit� de revoir l�indemnit� des d�put�s et sur le niveau intellectuel de ces derniers. L�Alliance, qui s�inscrit donc dans la dur�e, se verra dot�e de structures adapt�es aux missions qui lui seront assign�es � la lumi�re des d�bats qui se sont poursuivis hier. Les perspectives de son �largissement � d�autres membres de la m�me famille politique sont �voqu�es. Ceci dit, sur la pr�sence encore au gouvernement de pas moins de trois ministres MSP au moment m�me o� le Mouvement et l�Alliance ont balanc� dans l�opposition, Soltani n�y voit aucune contradiction. �Il s�agira de nous demander des comptes � la prochaine �quipe gouvernementale�, r�torquera-t-il, en apart�, sous le hochement approbateur du leader du Mouvement Nahdha. Et si le pr�sident tardait � former un nouvel ex�cutif ? �Ce n�est pas mon probl�me�, r�pondra sto�quement le leader du MSP pour qui, vraisemblablement, l�opposition vient d�acqu�rir une nouvelle formule magique, conforme � la dualit� que le mouvement a de tout temps cultiv�e.