OUZOU - Le rôle des commissions mixtes du cessez-le-feu, installées au lendemain des accords d'Evian (mars 962) jusqu'à la veille du referendum pour l'autodétermination (30 juin 1962), a constitué le thème d'une conférence animée samedi au musée régional du Moudjahid de Tizi-Ouzou, dans le cadre des festivités du 50ème anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. Des officiers, cadres de l'Armée de libération nationale (ALN), membres, à l'époque, de la commission de la wilaya III historique et des commissions locales de Tizi-Ouzou et de Bejaia (appelées alors Grande et Petite Kabylie), dont Ait Ahmed Ouali, Siagh Said et Adjaoud Rachid, ont exposé tour à tour, les clauses et dispositions de l'accord de cessez-le-feu signé par les deux parties (algérienne et française), comprenant notamment le rôle des commissions mixtes (franco- algérienne) de cessez-le-feu. Celles-ci avaient pour rôle de "veiller à l'application des dispositions dudit accord et d'apporter des solutions à tout éventuel incident entre l'ALN et l'armée française, à partir du 19 mars 1962 jusqu'au 1er juillet de la même année", ont indiqué les intervenants. "Hormis des actes isolés de l'Organisation de l'armée secrète (OAS) (française, NDLR), et des réactions de vengeance de certains citoyens contre des harkis, les clauses de l'accord de cessez-le- feu ont été globalement respectées", ont-ils, par ailleurs, souligné. Selon les témoignages rapportés, les commissions mixtes qui siégeaient, une fois par semaine, ont, par ailleurs, contribué à la libération de nombreux prisonniers algériens, intégrés par la suite dans les premiers bataillons armés de l'ALN, outre des dizaines de collaborateurs avec la Révolution, relevant de la Force spéciale. Les participants à cette conférence historique ont recommandé, à l'occasion, la nécessité de la création d'une Fondation pour la wilaya III historique. Aussi, ont-ils souligné l'impératif du recueil des témoignages des moudjahidine encore vivants, afin de constituer une base solide pour les historiens et autres chercheurs universitaires versés dans l'histoire du mouvement national, et partant de restituer à certains faits leur vérité historique.