Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a affirmé qu'aujourd'hui, non seulement l'Algérie "a réussi à rétablir la paix et la concorde civile", mais également "renforcer ses capacités financières internes et externes". Dans un entretien au journal français le Monde, à paraître mercredi et qui a consacré un numéro spécial à l'Algérie, à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance nationale, le président Bouteflika a relevé que parmi les nombreuses réformes initiées ces 12 dernières années, le retour à la paix civile, préalable à la stabilité économique et sociale, "peut être considérée comme l'oeuvre pour laquelle chaque algérien devrait se sentir fier". "Cela a permis d'abord d'introduire des réformes politiques majeures pour l'approfondissement du processus démocratique dans le pays, particulièrement par une participation plus grande de la jeunesse et une représentation plus importante des femmes dans les assemblées élues", a-t-il poursuivi. Le chef de l'Etat a également indiqué que "la stabilité retrouvée, l'Algérie a massivement investi aussi dans les infrastructures et les ressources humaines, autant de grands chantiers qui préfigurent ce que sera l'Algérie de demain qui dispose maintenant de solides potentialités et d'une économie qui affiche une croissance soutenue". "Depuis l'an 2000, en effet, le taux de croissance annuel moyen hors hydrocarbures est de 5% et le taux de chômage a été ramené, à partir de 2010, sous le seuil de 10%. Ces résultats ont pu être atteints grâce à des programmes d'investissement massif, qui ont permis une mise à niveau de l'infrastructure économique et social", a relevé le président Bouteflika qui a indiqué aussi, à titre indicatif, que "le seul programme d'investissement public an cours mobilise l'équivalent de 286 milliards de dollars pour le quinquennat 2010-2014". Aujourd'hui, a-t-il dit, "l'Algérie £uvre à conforter dans la durée de cette croissance par la diversification de son économie. Avec l'appui de l'Etat et l'implication des opérateurs économiques publics et privés, cette dynamique laisse une bonne place au partenariat pour les opérateurs étrangers intéressés". Le président Bouteflika a, en outre, fait part de sa "ferme conviction" pour affirmer qu'au vu des principaux indicateurs macro-économiques, l'Algérie "est bien partie pour relever les défis à venir". "Nous permettant d'aborder l'ère de l'après-pétrole avec des alternatives viables, à même de garantir la poursuite d'un développement global et durable", a-t-il ajouté. Adressant, par ailleurs, un message aux binationaux franco-algériens, le chef de l'Etat a affirmé que "l'Algérie suit naturellement avec beaucoup d'intérêt l'essor de ces expatriés de toute condition. Elle est attentive à toute demande exprimant leurs préoccupations et à la préservation de la dignité", souhaitant qu'ils soient les "meilleurs représentants de son éthique et de sa richesse civilisationnelle". "La communauté algérienne établie en France, continue d'entretenir, comme vous le savez, des relations denses et diversifiées avec son pays d'origine, tout en s'intégrant de génération en génération dans la société française. Elle constitue un facteur essentiel de rapprochement entre nos deux peuples et offre des espaces féconds pour le fondement d'un partenariat d'exception auquel nos deux pays aspirent", a fait valoir le chef de l'Etat. Il a, dans ce contexte, déclaré que "l'Algérie souhaite que toutes ces compétences et potentialités ne ménagent pas leurs efforts pour contribuer aux projets de développement qu'elle a initiés pour engager ceux dont elle peut, elle-même, être porteuse".