Une réunion d'urgence regroupe, mardi au Caire, les délégués permanents de la Ligue arabe qui devront examiner les circonstances de l'assassinat du défunt président palestinien Yasser Arafat. La réunion examinera les circonstances de l'assassinat du président Arafat et soumettra ses conclusions à la prochaine session du conseil des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe, a fait savoir le Koweitien Djamel Ghanem, directeur du département des affaires arabes au ministère des Affaires étrangères. Le secrétaire général de l'organisation panarabe, Nabil Arabi, a indiqué à l'ouverture de la réunion que la vérité sur l'assassinat de feu Arafat "concerne la Ligue arabe". L'annonce par le centre d'analyses suisse de la présence d'importantes quantités de polonium dans les effets personnels du président exige la mobilisation de toutes les potentialités pour faire la lumière sur les circonstances de sa mort d'autant plus que seuls quelques pays ont cette matière radioactive. Il a rappelé que feu Arafat a été la cible de plusieurs tentatives d'assassinats commanditées par Israël dans le cadre d'une politique, encore en vigueur, de liquidation des dirigeants palestiniens. Une commission d'enquête présidée par le secrétaire général adjoint Ahmed Benhali et regroupant le chef de département Palestine et territoires arabes occupés Mohamed Sbih et le chef juridique de la Ligue arabe est mise en place pour collecter les informations et développer une position arabe pour la mise en place d'une commission internationale d'enquête à cet effet, a-t-il dit. Cette démarche intervient à la demande de la Tunisie sur la base de "preuves" que la mort du président palestinien n'était pas naturelle mais provoquée par le polonium dont des traces ont été retrouvées sur les effets du défunt grâce à des analyses faites par un laboratoire suisse. La Ligue arabe avait fait savoir dans un rapport présenté au conseil que les résultats d'analyses de l'institut de radio-physique de Lausanne révélaient des traces de polonium sur les effets personnels du défunt président, qui lui ont été remis par la chaîne "Al Djazira" elle-même les ayant obtenus auprès la veuve de feu Arafat. Le rapport de la Ligue arabe fait également référence à la déclaration du juge palestinien Tayssir Tamim, qui a entrepris la toilette du mort, faisant état notamment de saignements 4 heures après le décès. Des dirigeants israéliens dont l'ancien Premier ministre Sharon avaient affirmé alors que "le président Arafat sera absent de la scène politique avant la fin de l'année", fait encore valoir le rapport de la Ligue arabe ajoutant que le bureau d'avocats français chargé par la veuve du défunt d'intenter une action contre X déposera sa requête devant la justice française avant le 1 août 2012. Dans une déclaration à l'APS, le secrétaire général adjoint chargé des affaires de la Palestine, Mohamed Sbih, a indiqué que "nous nous acheminons vers la création d'une commission d'enquête internationale neutre" pour découvrir qui est derrière l'assassinat de Yasser Arafat. La réunion d'urgence examinera les données disponibles et les circonstances entourant l'assassinat du défunt Arafat, a-t-il dit, soulignant que "tous les indices renvoient à l'implication d'Israël dans ce crime". Il a rappelé que les officiels israéliens dont Ariel Sharon et son ministre de la Défense et l'ancien chef du renseignement, parlaient en 2004 d'une "fin imminente de Arafat". M. Sbih a souligné la nécessité d'une enquête internationale transparente et impartiale pour faire la vérité et aider à poursuivre les auteurs de crimes contre les dirigeants et enfants du peuple palestinien.