La Commissaire européenne pour la coopération internationale, l'aide humanitaire et la réponse à la crise, Kristalina Georgieva, a appelé mardi les belligérants de la crise en Syrie à respecter le droit international humanitaire. Dans une déclaration, elle a exprimé "sa profonde inquiétude" sur le risque pour la Syrie de "se glisser dans une tragédie humanitaire à grande échelle qui ramène des souvenirs terribles de l'ex-Yougoslavie". Par "souci des personnes exposées à la violence quotidienne et aux horreurs dans le contexte de l'escalade de conflits armés entre forces gouvernementales et rebelles" en Syrie, Mme Georgieva "a demandé aux parties engagées dans la guerre civile syrienne de respecter le droit international humanitaire, épargner les civils non combattants, en particulier les femmes et les enfants". "Il faut donner aux civils en Syrie la possibilité de quitter les zones de combat d'une manière organisée et sécurisée, sans avoir à craindre pour leur vie", a-t-elle souligné. Mme Georgieva a appelé à garantir aux organisations humanitaires "impartiales et neutres" l'accès aux zones de combat pour l'évacuation des blessés et des civils. "Pour garantir la sécurité des civils, des blessés et des travailleurs humanitaires, il est primordial de réaliser des pauses humanitaires dans les combats. Ce serait la chose humaine à faire, et la bonne chose à faire", a dit Mme Georgieva. "La protection des civils, y compris les travailleurs humanitaires, est une obligation pour toutes les parties engagées dans les combats. La violation du droit humanitaire, telle que cibler les installations médicales et le personnel clairement protégé par des symboles humanitaires, constitue le crime de guerre", a mis en garde la Commissaire européenne. "L'aide humanitaire n'est pas une solution au conflit, mais ne doit pas être prise en otage par le conflit", a-t-elle ajouté, demandant à la communauté internationale et au Conseil de sécurité des Nations Unies de se pencher sur la crise humanitaire en Syrie.