Les forces de sécurité syriennes ont lancé mercredi une vaste offensive contre les groupes armés dans le quartier rebelle de Salaheddine dans la ville d'Alep (nord de la Syrie), appuyées par des chars et des blindés, a indiqué une source de sécurité à Damas. "L'offensive a réellement commencé", a assuré cette source, précisant que "l'armée avance pour couper Salaheddine en deux. La reprise du quartier va prendre peu de temps même s'il restera quelques poches de résistance". Selon des médias, une source de l'Armée syrienne libre (ASL) de l'opposition, dans le secteur a indiqué que "les forces du régime ont avancé du côté de la rue al-Malaab avec des chars et des blindés et des combats féroces se déroulent actuellement dans cette zone". "Les tentatives d'avancée de l'armée continuent et il est très difficile aux combattants de l'ASL de mener une contre-offensive en raison des tireurs embusqués dans des immeubles", a-t-il précisé. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) avait déjà fait état mercredi matin d'au moins 13 morts à Alep, à la suite de bombardement par les forces régulières. Mardi, au moins 122 personnes ont été tuées en Syrie dont 59 civils, 32 soldats et 31 rebelles, selon la même source. L'armée a achevé dimanche l'envoi d'importants renforts à Alep, théâtre d'affrontements depuis le 20 juillet, et est désormais prête pour la bataille "décisive", selon une autre source de sécurité. Selon un responsable de la sécurité syrienne, le front d'Alep compte au moins 20.000 militaires qui vont faire face à 6.000 ou 8.000 hommes armés, d'après le journal syrien al-Watan. Le président syrien Bachar El Assad, avait promis mardi de nettoyer la ville d'Alep de ses groupes armés. Par ailleurs, Amnesty International a dénoncé la ténacité des violences se déroulant à Alep, se basant sur des images satellitaires montrant l'utilisation d'armes lourdes. "Amnesty International entend envoyer clairement le message à ceux qui se battent des deux côtés : Toutes les attaques contre les civils seront documentées de manière à ce que leurs auteurs aient à rendre des comptes", a affirmé dans le communiqué, Christoph Koettl, responsable des opérations d'urgence auprès d'Amnesty International USA.