Cinq personnes ont été blessés dont deux journalistes tunisiens, à la suite d'une vague de protestation, hostile au gouvernement, qui a éclaté jeudi à Sidi Bouzid (centre-ouest), selon des sources médicales et sécuritaires locales. La police tunisienne a procédé à des tirs de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogène à Sidi Bouzid, berceau de la révolution de 2011, pour disperser une manifestation d'opposants. Cinq personnes ont été blessés dont deux journalistes tunisiens, alors que deux autres personnes ont été arrétées "pour actes de violences", selon l'agence de presse tunisienne (TAP). Plusieurs formations politiques d'opposition ont participé à cette manifestation comme le parti républicain, le parti des Travailleurs tunisiens, Al-Watan (la nation) ainsi que des indépendants. "Une manifestation hostile au gouvernement a dégénéré jeudi en actes de violences. Les forces de l'ordre sont intervenus faisant usage de balles de caoutchouc et de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui cherchaient à envahir le siège du gouvernorat", rapporte la TAP. "Les manifestants ont été pourchassés par la police à travers la ville. Des cas d'étouffement par le gaz lacrymogène ont été enregistrés", a-t-elle ajouté. Selon la TAP, la manifestation avait été organisée par le front 17 décembre des forces progressistes et le comité 17 décembre pour la protection de la révolution à Sidi Bouzid pour demander la libération des personnes arrêtées, le limogeage du gouverneur, du chef du district de la garde nationale et du procureur de la République.