L'ONU et l'Union africaine "tiennent absolument" à ce que les deux Soudans concluent rapidement un accord global même s'ils disposent désormais de quelques semaines supplémentaires, a affirmé jeudi l'ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Susan Rice. Tout en jugeant "encourageants" les arrangements annoncés par Khartoum et Juba sur le partage des revenus pétroliers et l'accès humanitaire au Kordofan-Sud et au Nil Bleu (deux Etats du Soudan), Mme Rice a souligné qu'il fallait encore qu'ils soient "appliqués totalement et de bonne foi". Il reste aussi "beaucoup d'autres différends à régler", dont la délimitation de la frontière commune ou le sort des régions contestées comme Abyei, a-t-elle expliqué devant la presse à l'issue de consultations au Conseil de sécurité sur ce dossier. "Nous encourageons fortement les deux pays à continuer à retourner à la table des négociations pour régler les problèmes restants"a-t-elle dit. L'ambassadrice a rappelé que le Conseil et l'Union africaine avaient donné initialement aux deux pays jusqu'au 2 août pour conclure un accord de paix global, sous peine de sanctions économiques. Khartoum et Juba "doivent comprendre que le Conseil et l'Union africaine tiennent absolument à ce que leurs décisions et résolutions soient appliquées", a martelé Mme Rice, ajoutant : "le non-respect entraînera des conséquences". Elle n'a pas fixé de nouvelle date limite mais a précisé que les 15 membres du Conseil attendaient un rapport du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, prévu pour le 2 septembre, ainsi qu'un nouveau compte-rendu du médiateur de l'Union africaine, Thabo Mbeki, qui s'est adressé à eux jeudi. "Les deux camps doivent agir rapidement (..), nous ne leur laisserons pas de répit", a conclu Mme Rice.