Le théâtre amateur d'expression amazighe s'apprête, à tenir, sept jours durant, sa 8ème édition ce jeudi soir à Akbou (80km à l'ouest de Bejaia). "Quinze troupes des wilayas de Bejaia, Tizi-Ouzou et Bouira y sont attendues, avec au programme autant d'£uvres, qui par delà l'aspect festif, entendent rendre compte de leur niveau de pratique théâtrale, de la passion et de l'enthousiasme qui les animent", a indiqué le président de l'association "Etoile culturelle d'Akbou", organisatrice de l'évènement, M. Mouloud Salhi, n'ambitionne pas moins, à ce titre, d'en faire une occasion pour revitaliser et vivifier la pratique du théâtre dans la région, notamment dans la vallée de la Soummam où en plus du nombre de troupes pratiquantes, les collectivités locales semblent de plus en plus s'y intéresser. C'est le cas, notamment, en plus d'Akbou, des localités de Chellata, Ighrem et Amallou qui non seulement mettent la main à la poche, mais encourage aussi l'accueil ou l'organisation de ce type de manifestations sur leur territoire. "Il y a un intérêt, voire de l'enthousiasme. C'est vraiment encourageant", s'est-il réjoui, indiquant que les spectacles prévus, à l'occasion de cette édition, seront présentés dans chacune de ces localités. La raison de cet intérêt, tient à l'évidence, dans le succès des manifestations antérieures, qui n'ont cessé de gagner en popularité et l'ambition de faire naître des talents sur place, a-t-il ajouté, tout en relevant que beaucoup de troupes "bien que travaillant dans l'ombre, voire dans l'anonymat restent pétries de qualité". Initié dans le sillage des célébrations inhérentes au 56eme anniversaire du recouvrement de l'indépendance nationale, la manifestation se veut également une halte pour rendre hommage au dramaturge Boubekeur Makhoukh, ravi à la vie à 44 ans, mais qui a laissé une vive empreinte sur la scène du théâtre national professionnel. "Bob", comme l'appelaient tendrement ses compères et ses amis, natif de Tilkout (Tizi-ouzou) s'était fait connaître au théâtre régional d'Annaba, sa ville d'adoption, mais a exercé, dans plusieurs lieux différent, dont Alger, Paris et Bruxelles, laissant derrière lui une vingtaine d'oeuvres de premier ordre, qui lui ont valu une multitude de prix et la reconnaissance de son talent. Son sort reste cependant liée à celui de Azzedine Medjoubi, l'autre étoile disparue avec qui il a monté la pièce "Hafila Tassir" et dont le succès demeure aujourd'hui encore intact. D'aucuns estiment que c'est l'une des référence nationale en matière de création et de pratique théâtrale. D'autant que Medjoubi, y a fait étalage sur les planches d'un talent et d'une maîtrise inégalables.