La figue de barbarie, appelée communément "tchimbo", est devenue dans les derniers dix jours du mois de Ramadhan le fruit préféré des oranais qui le consomment au s'hour au regard de ses vertus nutritionnelles. Ce fruit appelé aussi "karmous nsara" est devenu très prisé par les familles qui le consomment pendant le repas du s'hour froid au côté du traditionnel mesfouf. Cet engouement pour la figue de barbarie s'explique par la prolifération des vendeurs ambulants qui investissent les marchés et les cités d'habitation étalant leurs marchandises dans des caisses en bois à un prix de 10 DA l'unité pour la grande figue jaunâtre et rougeâtre et 7 DA pour la figue moyenne. La figue de barbarie constitue la source de vie de plusieurs jeunes et une opportunité de travail durant l'été devant l'engouement des consommateurs qui le qualifie de fruit de "smaim" (période de forte chaleur). Les vendeurs ambulants se servent de gants, de couteaux et d'eau pour éplucher ce fruit et le mettre dans des sacs en plastique, prêt à emporter. Août, est le mois propice pour la cueillette de la figue de barbarie qui est ramenée des régions limitrophes de la capitale de l'Ouest comme Mostaganem, Béni Saf (Ain Temouchent) et les monts de Traras (Tlemcen) par de jeunes connaisseurs munis d'une gaule pour cueillir ce fruit. Ce fruit qui pousse dans la nature et dont les agriculteurs cultivent autour de leurs vergers attire de plus en plus de vendeurs qui s'installent sur les abords des routes proposant 10 pièces à 150 DA. Même la communauté algérienne installée à l'étranger apprécie ce fruit pendant son séjour au bled et emporte une quantité à son retour au pays d'accueil.