L'institut de radiophysique (IRA) du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) à Lausanne a indiqué mercredi attendre de connaître la position de Mme Souha Arafat sur sa possible participation à une enquête sur la mort de l'ancien dirigeant palestinien. Le laboratoire a été invité par l'Autorité nationale palestinienne (ANP) à enquêter sur la mort d'Arafat. "Nous avons manifesté notre intérêt pour autant que l'indépendance, la crédibilité et la transparence de notre implication soit garantie. L'ANP dit vouloir s'engager sur ce point", a déclaré un porte-parole du CHUV, Darcy Christen. "Cependant, une plainte pénale a été déposée par Mme Arafat en France et nous l'avons donc consultée, nous attendons qu'elle nous communique sa position sur notre possible implication", a-t-il ajouté. Au cours d'une conférence de presse le 8 août à Ramallah, un ancien officier du renseignement palestinien, Tawfiq Tirawi, qui a mené l'enquête sur la mort d'Arafat en 2004, avait indiqué que le laboratoire de Lausanne aurait toute l'indépendance souhaitée. La thèse d'un empoisonnement d'Arafat a été relancée le 3 juillet par la diffusion par des médias d'un documentaire où il apparaît que l'Institut de radiophysique de Lausanne, a découvert "une quantité anormale de polonium". sur les effets personnels d'Arafat remis à sa veuve par l'hôpital de Percy (près de Paris) où il est mort le 11 novembre 2004. Depuis, la veuve d'Arafat a déposé le 31 juillet en France une plainte contre X pour assassinat. Le polonium est une substance radioactive hautement toxique.