Le directeur des ressources humaines de la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF), Noureddine Dakhli a affirmé mercredi à Alger que la grève des conducteurs de trains de la région d'Alger était "illégale et contraire aux procédures juridiques et les lois en vigueur". Lors d'une conférence de presse, M. Dakhli a indiqué que ces agents qui ont entamé une grève ouverte depuis hier mardi "n'ont pas présenté un préavis de grève à l'administration", ajoutant qu"'il n'ont soulevé aucune revendication officielle jusqu'à présent ni lors de l'assemblée générale de la section syndicale d'Alger" qui s'est réunie dernièrement, faisant de cette grève un mouvement "sans fondements juridiques". Les conducteurs de train ont justifié leur grève par "le soutien d'un collègue qui aurait été licencié suite à un accident dangereux survenu le 22 août 2011 près de la gare de la ville de Corso sur la ligne Alger-Constantine", a indiqué M. Dakhli. Dans ce contexte la société "rejette officiellement les informations colportées sur le licenciement du conducteur", ajoutant qu'il était en congé de maladie depuis l'accident et qu'aucune procédure disciplinaire n'a été prise à son égard jusqu'à ce jour puisque la commission de discipline tranchera dans l'affaire le 3 octobre prochain". Il a ajouté que le taux de suivi de la grève a atteint 75 % dans la région d'Alger soulignant qu'il a été fait appel à des chauffeurs de permanence pour assurer le service minimum avec 3 dessertes en direction d'Alger-est et deux vers Alger-ouest. Le même responsable a fait savoir que les régions de Constantine et Annaba n'ont enregistré aucune perturbation tandis que la région d'Oran a enregistré des perturbations à partir de mercredi matin. M. Dakhli a considéré que la SNTF "ne saurait tolérer cette situation préjudiciable tant pour le service public que pour les travailleurs et les citoyens" soulignant que toutes les mesures légales seront adoptées pour arrêter cette grève y compris par le recours à la justice". Il a toutefois indiqué que la voie du dialogue restait ouverte dans un cadre organisé et règlementé. Il a ajouté que les conditions du travail des conducteurs de trains ont connu une "amélioration considérable durant les dernière années" notamment après l'achat de trains électriques et l'augmentation importante de leur salaire de base qui est monté de 29.400 DA en 2008 à 60.000 de dinars en 2012". Le rapport de la commission d'enquête désignée juste après l'accident survenu le 22 août 2011 a conclu à la responsabilité du conducteur qui roulait à une vitesse de 103 km/h alors que la vitesse est limitée dans cette région à 30 km/h. L'accident a causé la mort d'un travailleur de la SNTF et des blessures plus ou moins graves à 45 autres personnes ainsi que des dégâts matériels considérables.