Le ministre des finances Karim Djoudi a présenté jeudi devant la commission des finances et du Budget de l'Assemblée populaire nationale (APN) le projet de Loi de finances (PLF) pour l'année 2013 qui se caractérise par la baisse des charges fiscales, l'encouragement de l'investissement et l'absence de nouveaux impôts. Le représentant du Gouvernement a souligné dans son exposé devant les membres de la commission, selon un communiqué de l'APN, que les dispositions du projet de Loi de finances se résument essentiellement à la baisse des charges fiscales, l'encouragement de l'investissement à travers l'assouplissement des mesures fiscales et douanières et la stimulation des activités de productions dans les wilayas du Sud du pays. Après avoir évoqué les indicateurs endogènes et exogènes sur la base desquels a été élaboré le projet de Loi, M. Djoudi a souligné que ce texte prévoit d'autres dispositions relatives notamment à la lutte contre la fraude fiscale et l'assainissement des fonds spéciaux, et ne prévoit aucun nouvel impôt. L'excédent de la balance des paiements a accusé une augmentation appréciable, a poursuivi le ministre, "ce qui a favorisé une augmentation des réserves de change à plus de 193 milliards de dollars, contre 182 milliards de dollars à la fin 2011. S'agissant des indicateurs endogènes, le ministre des finances a indiqué que l'Algérie a enregistré un taux de croissance global de 2,4%, sachant que le secteur hors hydrocarbures a réalisé à lui seul un taux de croissance de 5,2%, alors que la moyenne du chômage a été stable et l'indice global des prix a subi une légère baisse avec un déficit du trésor de 16,6% par rapport au produit intérieur brut en 2011. Pour le ministre des finances les indicateurs financiers au premier semestre 2012 ont montré une hausse de 3,8% des recettes des hydrocarbures avec un déficit du solde global du trésor estimé à 1303 milliards DA à fin juin dernier en raison de la hausse des dépenses des budgets de fonctionnement et d'équipement alors que l'indice global des prix à la consommation a augmenté de 9,3%. Par ailleurs le ministre des finances a énuméré les éléments macroéconomiques et financiers du projet de Loi de finances consistant en la fixation du prix fiscal du baril de pétrole à 37 dollars et du prix du marché à 90 dollars , du coût du change à 76 DA pour 1 dollar/US, la baisse de 2% des importations, une hausse de 4% des exportations des hydrocarbures, une croissance économique de 5% de manière globale et de 5,3% hors hydrocarbures, et une variation de l'indice des prix à la consommation de 4%. S'agissant des recettes du budget le ministre a indiqué qu'elles connaîtront en 2013 une hausse de 10,1% annonçant que le projet de Loi de finances proposera une baisse des budgets de fonctionnement et d'équipement respectivement de 12% et 9,8%. Le ministre des finances devait aborder ensuite la conjoncture exogène "marquée, a-t-il dit par une instabilité au niveau de la zone Euro qui se répercute à la fois sur les pays développés et émergents et sur le marché du pétrole de manière négative. A l'issue de l'exposé présenté par le représentant du gouvernement les membres de la Commission des finances de l'APN ont entamé la discussion du contenu du projet de Loi ainsi que les préoccupations concernant certaines wilayas.