La réduction du risque sismique en Algérie est tributaire, dans une large proportion, de la connaissance du risque et de ses répercussions, ont estimé mercredi des participants au colloque international sur "La réduction du risque sismique en Algérie" ouvert à l'université Hassiba Ben Bouali de Chlef. L'établissement d'une telle relation entre la réduction et la connaissance du risque "est d'autant plus plausible en ce sens qu'elle est le résultat d'une approche comparative entre l'avant et l'après catastrophe", ont-ils expliqué ajoutant que le séisme, à l'instar de n'importe quelle autre catastrophe naturelle, ne doit pas être perçu comme une "fatalité". Dans ce contexte, le directeur général de l'organisme du Contrôle technique de la construction (CTC) a expliqué à l'APS que la connaissance du risque représente 50 % de la réduction du risque sismique, car, a-t-il ajouté, le respect des règles parasismiques de construction, la conduite à tenir lors d'un séisme, le recensement des vieilles constructions sont autant de facteurs qui peuvent contribuer à la réduction du risque sismique. Cette vision est partagée par M. Mebarki, Professeur à l'université Paris Est (France), qui considère, néanmoins, que la réduction du risque sismique nécessite à priori "une estimation des risques possibles" qui prend en compte les constructions et les autres ouvrages, ponts et barrages, susceptibles d'être endommagés en cas de séisme. "De même, un constat des dommages occasionnés est indispensable à posteriori, en ce sens qu'il permet de définir les actions à entreprendre à l'avenir", a-t-il expliqué, ajoutant que la circulation de l'information scientifique au sein des décideurs politiques est indispensable dans la mesure où il leur revient, en dernier ressort, "d'approuver ou de désapprouver toute proposition". Plusieurs autres communications figurent au programme de ce colloque de deux jours dont les travaux ont été ouverts mercredi en présence des autorités de la wilaya et d'une représentante du ministère de l'Habitat et de l'urbanisme.