ALGER – La ministre de la Culture, Khalida Toumi, a affirmé jeudi à Alger que la politique que son département entend suivre pour relancer la culture "concernera essentiellement le cinéma et le livre". Intervenant devant la commission des finances et du budget de l'assemblée populaire nationale (APN) lors de la présentation d'un exposé sur le budget alloué à son secteur, dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances 2013, la ministre a indiqué que "ces deux domaines (cinéma et livre) souffrent d'une problématique complexe qui entrave leur développement, à savoir le réseau de distribution". Mme Toumi a ajouté que "la problématique du livre réside dans le statut particulier des maisons d'édition qui fait de celles-ci des entreprises de services et non des entreprises de production, ce qui les empêche de bénéficier des avantages fiscaux et bancaires" dont jouissent les entreprises de production. S'agissant du cinéma, la ministre a souligné qu'il sera procédé à la réouverture des salles de cinéma et la distribution de films algériens et étrangers afin de permettre au public algérien de renouer avec le 7ème art "et de consacrer une partie de la fiscalité sur les revenus des salles de cinéma au financement du fonds de promotion de l'art et de l'industrie cinématographique". "La culture n'est plus la chasse gardée de l'élite intellectuelle mais devient une revendication populaire liée au concept de la citoyenneté et de la Bonne Gouvernance au même titre que l'enseignement et la santé", a-t-elle affirmé. La ministre a présenté au cours de son intervention les crédits alloués à son secteur tout en mettant en relief les grands axes de son programme pour l'année 2013, et sa grande satisfaction quant aux acquis que son secteur ne cesse de réaliser. Mme Toumi a tenu à observer que le secteur a joui au cours de ces dernières années du soutien de l'Etat "qui lui a consacré des enveloppes financières complémentaires et des avantages fiscaux et douaniers importants, ce qui a contribué à l'épanouissement du secteur et à la création de certaines conditions favorables au développement de l'industrie culturelle". "Ces crédits permettront au secteur de poursuivre la dynamique ainsi née et destinée essentiellement à répondre aux besoins des citoyens à travers tout le pays", a conclu la ministre.