Le Dr Mohamed Berradouane, spécialiste en dermatologie à l'établissement hospitalier Mustapha Pacha a mis en garde vendredi à Alger contre la médication anarchique aux herbes. Le Dr Berradouane a expliqué en marge de la deuxième journée du 24ème congrès national et 19ème maghrébin de dermatologie que chaque herbe était constituée d'une partie verte, d'une autre sèche et des racines et que chacune de ces composantes présentait des aspects bénéfiques et nocifs avertissant contre leur utilisation sans consultation des spécialistes en la matière. Les spécialistes algériens qui sont de vrais connaisseurs en matière de phytothérapie ne sont pas nombreux et les herboristes qui prolifèrent partout ne sont que de simples commerçants, a-t-il insisté. Selon le spécialiste, la médication aux herbes nécessite "une connaissance suffisante" sur les propriétés, les indications et les effets secondaires de ces produits. Même si certaines personnes préfèrent recourir aux plantes médicinales pour leurs bienfaits elles ne doivent pas ignorer leurs méfaits et leurs complications et ne doivent surtout pas les utiliser pour le traitement de certaines affections difficiles comme les tumeurs et le psoriasis car cela constitue "une atteinte à la science", a-t-il ajouté. Concernant la propagation de la médecine alternative, le Dr. Berradouane estime que les instances officielles "ont laissé le champ libre à la propagation de ce phénomène", déplorant "le laxisme" avec certains praticiens étrangers qui organisent des cycles de formation au profit des Algériens contre 30.000 DA, appelant au renforcement du contrôle pour mette un terme à ce phénomène dangereux. Le même spécialiste a indiqué qu'il a proposé de faire une étude sur le phénomène mais sa proposition était restée sans suite, appellent les pouvoirs publics à combattre la pratique anarchique de la médecine alternative.