La nouvelle loi régissant l'utilisation des additifs dans les différents produits alimentaires sera appliquée à partir du mois de mai 2013, a indiqué, mardi à Alger, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada. "Ce nouveau dispositif réglementaire vise à renforcer la protection de la santé des consommateurs et des mesures coercitives seront prises à l'encontre des producteurs qui oseraient enfreindre la loi", a souligné M. Benbada lors d'une journée d'information organisée par l'association des producteurs algériens des boissons (APAB). Actuellement, le dispositif régissant cette activité date de 1992 et ne correspond pas suffisamment aux évolutions enregistrées en la matière, ce qui a poussé les autorités à mettre en place une nouvelle réglementation à même de "protéger au mieux la santé publique et permettre aux industriels de fabriquer des produits variés et propres à la consommation". Tous les additifs alimentaires (colorants, endolorants, anti-oxydants, stabilisants, enzymes...etc) doivent porter la mention "hallal" et respecter le pourcentage fixé préalablement. "Des campagnes d'information et de sensibilisation seront menées en direction des producteurs, qui ont d'ailleurs été associés à l'élaboration de la nouvelle loi. Mais, à partir de mai 2013, toute infraction sera punie car les autorités sont plus soucieuses de la préservation de la santé publique que des intérêts des opérateurs économiques", a encore affirmé M.Benbada. Les opérations de contrôle se feront de façon inopinée et les agents seront équipés d'outils d'analyses permettant de détecter tout manquement "dans un temps record", a précisé le ministre, ajoutant que des laboratoires spécialisés seront créés incessamment à cet effet à travers les différentes régions du pays. Pour leur part, les producteurs ont appelé à insérer tous les additifs dans la nomenclature agréée (Codex algérien) et supprimer certaines mentions obligatoires qui portent préjudice à la commercialisation des produits. "La mention portant : déconseillé aux individus allergiques aux additifs n'a aucune utilité, puisque chaque additif a ses spécificités et puis cette notice pose un problème sérieux pour la vente des produits. Il y a des milliers d'additifs et il ne faut imposer une telle mention que sur les produits directement concernés", a indiqué M. Chaouche, expert à l'APAB. Par ailleurs, le ministre a souligné que l'opération d'éradication des commerces informels a permis de libérer 600 sites occupés auparavant par les vendeurs à la sauvette. "Pour l'heure, la campagne de lutte contre le marché parallèle a permis de libérer 43% des espaces, sur un total de près de 1.520 où exerçaient près de 70.000 personnes. L'opération se poursuivra jusqu'à en finir définitivement avec ces pratiques frauduleuses", a-t-il assuré. De nouveaux marchés de proximité seront construits à partir de janvier 2013 pour permettre aux commerçants d'exercer dans la légalité. "Le gouvernement a alloué une enveloppe de plus de18 milliards de dinars pour la réalisation de ces marchés. D'ici au mois de ramadhan prochain, près de 40.000 commerçants seront installés dans les nouveaux espaces", a indiqué le ministre.