Rires, joie et ambiance conviviale ont été au rendez-vous, vendredi, premier jour de l'Aid el-Adha pour "les enfants privés de familles" du village SOS-village d'enfants de Draria (Alger), qui ont, cette année, célébré la fête du sacrifice, en présence des éléments de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). Les enfants affichaient en la circonstance un sourire des grands jours, en courant dans tous les sens et jouant allégrement. Ils étaient habillés de vêtements neufs offerts par des âmes charitables, redonnant ainsi à ces "sans familles" des couleurs illuminant leurs visages qui exprimaient plein d'innocence. Ce village est composé de plusieurs maisons dont chacune abrite près de dix enfants, sur un total de 200, et une mère -SOS ainsi qu'une tante-SOS qui ne ménagent aucun effort pour le bien-être de ces enfants, a-t-on constaté sur place. Tout a été mis en œuvre pour permettre de passer cet événement comme s'ils étaient dans leurs propres demeures. Des moutons, offerts par des bénévoles, ont été sacrifiés sous l'œil joyeux et enthousiaste de ces chérubins. "Regardez ce mouton, il est énorme et plein de laine. Je voudrais bien qu'on le garde. Comme ça, ses cornes vont pousser davantage", s'extasie le petit Salim, 10 ans, tout fier de porter sa tenue neuve. "Nous essayons de leur offrir les meilleures des commodités, et pas uniquement les jours de l'Aid. Ces enfants sont entourés de toute notre attention durant toute l'année. D'ailleurs ils sont scolarisés, ils font du sport, et mènent une vie des plus normale", a souligné, le chargé de la communication du village SOS-village d'enfants de Draria (Alger), Amine Bouzahri. Sur place, les éléments de la DGSN venus avec des cadeaux divers, se prêtaient à une autre "passion", plus humaine et plus affective, en jouant avec les enfants qui admiraient ces moments inoubliables. Toutes sortes de cadeaux, tels que des tee-shirts, des casquettes, des bonbons pour les enfants et des parfums pour les mère-SOS ont été distribués à la fin d'une cérémonie conviviale. Des enfants en bas âge sympathisent avec des policiers et des policières, s'accrochant même à leur vêtements, les obligeant à les porter et les poser sur leurs genoux, à leur plus grand bonheur. "Notre présence se veut un travail de proximité avec cette frange de la société. C'est une activité qui se fait à l'échelle nationale. Et puis assister ces enfants en cette circonstance est la plus belle des choses pour leur redonner le sourire. L'occasion également de rendre hommage à ces mères-courages qui ont pris la peine de se consacrer entièrement à cette mission éminemment noble", commente la commissaire Hind Akouche de la cellule de communication de la DGSN. "Cette initiative de la DGSN qui est destinée à redonner le sourire aux enfants et égayer leurs cœurs, s'inscrit dans le cadre de notre travail de proximité que la police s'est assigné", a indiqué pour sa part le commissaire principal Karim Amine-Ahmed, chef de sûreté de la daïra de Draria. Linda, qui compte parmi ces mères-SOS depuis près de vingt ans, s'occupe, avec amour et tendresse, à l'image d'une "vraie mère", de plusieurs enfants, traînant avec elle plusieurs d'entre eux en bas âge. "Saha Aidek", lui lance avec fougue l'un des enfants avant de venir l'embrasser affectueusement sur ses joues et la serrer intensément dans ses bras, comme si elle était sa vraie mère. "Je mets toute mon énergie pour leur donner l'affection et l'amour nécessaires pour qu'ils soient heureux. Ils sont plein d'innocence et plein de grâce, comment ne pas les combler de bonheur, surtout quand l'un d'eux me donne du +maman+, je sens mon cœur qui fend", a reconnu Linda, non sans émotion. "Je me sens comme si j'étais chez moi. Nous avons été gâtés en recevant des cadeaux et des vêtements neufs. En plus, nous sommes contents de voir des policiers et des journalistes qui nous rendent visite, ça nous donne vraiment l'impression que nous ne sommes pas seuls et que nous sommes réellement pris en charge", a affirmé Mourad, 15 ans.