La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Rodham Clinton, a achevé lundi une visite de travail en Algérie au cours de laquelle elle a eu des discussions "très approfondies" avec le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, particulièrement sur la situation dans le nord du Mali. Mme Clinton a été reçue au siège de la présidence de la République par le chef de l'Etat en présence du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, du ministre délégué auprès du ministre de la défense nationale, Abdelmalek Guenaizia, du ministre de l'énergie et des mines, Youcef Yousfi, et du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. Cette visite qui intervient dans le sillage de la première session du dialogue stratégique algéro-américain, qui s'était tenue le 19 octobre à Washington, a permis aux deux parties de se concerter autour du partenariat économique et sécuritaire entre les deux pays, ainsi que sur les questions de l'actualité régionale et internationale. Ainsi, la crise qui secoue le nord du Mali a été au centre des entretiens et à ce titre la secrétaire d'Etat américaine a déclaré avoir "beaucoup" apprécié l'analyse du président Bouteflika sur la situation qui prévaut dans la région du Sahel et au Mali, ainsi que les solutions envisagées pour une éventuelle sortie de la crise. "J'ai beaucoup apprécié l'analyse du président Bouteflika qui est fortement enrichie de sa très longue expérience de la région pour faire face à la situation très complexe et aux problématiques très compliquées au nord du Mali, mais aussi pour faire face aux problèmes du terrorisme et de trafic de drogue dans la région", a-t-elle souligné. Les deux parties sont convenus, à ce propos, selon Mme Clinton, d'assurer le suivi de ces discussions par le biais des experts en mode bilatéral et dans le cadre de concertations avec les partenaires de la région, mais aussi avec l'Union africaine, la CEDEAO et les Nations Unies pour "essayer de trouver des solutions à ces problèmes". Au volet bilatéral, Mme Clinton s'est félicitée de la qualité des relations bilatérales algéro-américaines qu'elle a qualifiées d'"extrêmement fortes". "Nous avons souligné le fait que nous venons tout juste de tenir une excellente conférence de dialogue stratégique qui s'est tenue la semaine dernière à Washington", a-t-elle relevé. Ce dialogue stratégique a donné une "impulsion remarquable" à la concertation politique entre les deux pays", avait indiqué le ministère des Affaires étrangères. La secrétaire d'Etat américaine s'est, en outre, déclarée "très heureuse" de "pouvoir être de retour en Algérie et d'avoir eu des consultations très approfondies avec le président Abdelaziz Bouteflika. Elle a également rendu hommage au chef de l'Etat pour son "hospitalité", pour "ce moment qu'il m'a consacré" et pour ses remarques très utiles par rapport à ces différentes situations".