Les violences ont fait plus de 36.000 morts depuis le début de la contestation le 15 mars 2011, dont 25.667 civils, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Le nombre de soldats tués a atteint 9.044 et celui des déserteurs 1.296, a précisé cette ONG, basée en Grande-Bretagne, qui s'appuie sur un réseau de militants et de sources médicales dans les hôpitaux civils et militaires à travers le pays. Août fut le mois le plus sanglant avec 5.440 tués, contre 4.727 en septembre et 4.985 en octobre, soit au total 15.152 morts en trois mois et une moyenne de 165 morts par jour. Mercredi, un attentat à Sayeda Zeinab, au sud-est de Damas, a fait six morts et 13 blessés, selon la télévision syrienne et huit morts et "des dizaines de blessés", selon l'OSDH. "La charge, placée à l'intérieur d'une mobylette, près de l'hôtel Yasser, a tué au moins huit personnes et a fait des dizaines de blessés", a indiqué cette organisation. L'agence officielle Sana a indiqué que "la charge était placée dans un sac poubelle dans une rue fréquentée de la ville". L'aviation syrienne a bombardé la banlieue est de la capitale, où les rebelles sont solidement retranchés, au lendemain d'une journée sanglante marquée par le premier raid d'un chasseur-bombardier sur Damas, selon l'OSDH. "Les avions de guerre ont mené cinq raids contre les régions agricoles autour des localités de Saqba et Douma (est) et de la fumée y était visible", selon cette organisation. Mercredi, les violences ont fait selon un chiffre provisoire 32 morts, dont 17 civils, 8 soldats et 7 rebelles, selon l'Observatoire. Dans la province d'Idleb, dans le nord-ouest du pays, des violents combats ont eu lieu entre soldats et rebelles qui ont attaqué des postes militaires sur l'autoroute près de Jisr al-Choughour. Par ailleurs, des avions ont bombardé les localités de Deir Charqi, Maar Chemcha et Maaret al-Noomane, un ville stratégique située sur l'autoroute reliant Damas à Alep.