Le parti du Congrès pour la République (CPR), membre de la Troïka au pouvoir en Tunisie, a appelé à "un remaniement ministériel", comme condition pour son maintien dans la coalition gouvernementale. La coalition tripartite au pouvoir compte les partis ayant remporté les élections de l'Assemblée constituante d'octobre 2011, à savoir le mouvement islamiste Ennahda, le CPR et le parti "Etakathoul". Dans sa déclaration finale, le CPR a conditionné son maintien au sein de la Troïka par un remaniement ministériel afin de donner un nouveau souffle à l'action du gouvernement. Il a également appelé à "éloigner" les symboles de l'ancien régime du pouvoir, mettant l'accent sur la nécessité de "prévoir dans la nouvelle Constitution la criminalisation de la normalisation avec Israël". La majorité des partis d'opposition avaient appelé à un "remaniement du gouvernement" et à ce que les ministères de souveraineté soient "confiés à des personnalités politiques indépendantes". Présidée par le mouvement Ennahda, la Troïka examine depuis quelque temps la possibilité d'un "remaniement ministériel qui pourrait toucher un certain nombre de ministères de souveraineté". Le président du mouvement Ennahda, Rached Ghannouchi, a appelé pour sa part à "l'élargissement de la coalition au pouvoir et à la consécration de l'entente et de la réconciliation nationales".