Le deuxième Sommet algéro-italien prévu mercredi, à Alger, sous la présidence du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et du président du Conseil des ministres italien, Mario Monti, sera l'occasion de faire le point sur la coopération bilatérale et examiner les questions régionales et internationales d'intérêt commun. Minutieusement préparé depuis plusieurs mois, à la faveur de la visite à Rome en février dernier, du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, et celle à Alger de son homologue italien Giulio Terzi un mois plus tard, ce Sommet a été précédé par la réunion, à Rome, du comité de suivi de la coopération bilatérale dans un cadre de "partenariat renforcé". Co-présidée par le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, et la secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères italienne, Marta Dassu, cette rencontre a permis aux deux parties d'identifier les secteurs en Algérie qui recèlent des potentialités pour lancer des projets de développement en partenariat. Ont été cités à ce sujet, notamment les secteurs tels que les PME, l'habitat, les projets industriels et les infrastructures tous secteurs confondus, les volets liés aux secteurs sociaux, de la Culture, et de l'Education, ainsi que le secteur de l'Energie en tant qu'"élément structurant" de la relation économique algéro-italienne. L'Algérie assure à hauteur de 40%, les approvisionnements énergétiques de l'Italie, faisant de ce pays, son premier client en Europe et son second dans le monde après les Etats-Unis. Lors de la réunion du comité de suivi, il a été également, examiné la série d'accords finalisés et prêts à être conclus entre Alger et Rome dans tous les domaines, lors du deuxième Sommet. En outre, a été évoquée la coopération dans sa dimension humaine, notamment la circulation des personnes en tant qu'"élément indispensable" pour le renforcement de la coopération économique et le lancement de projets d'investissement dans les secteurs public et privé. A ce propos, lors de son déplacement à Rome, M. Medelci avait indiqué à son homologue italien, que le développement des relations bilatérales pouvait "bénéficier d'une conjoncture assez favorable en ce qui concerne l'Algérie qui a lancé un plan de développement très ambitieux". "Ce plan offre la possibilité aux investisseurs non seulement de trouver en Algérie un marché, mais aussi des sources de financement locales qui permettent de développer des projets communs de partenariat, en tenant compte du fait que les entreprises italiennes ont une grande expérience dans le domaine de la promotion des entreprises de transformation avec des matières premières locales", avait-il souligné. Le ministre avait estimé que les opérateurs économiques italiens qui accompagnaient M. Terzi, à Alger, avaient exprimé leur "volonté non seulement de rester en Algérie, mais aussi de renforcer leur présence à travers la participation aux projets qui s'inscrivent dans le cadre du plan quinquennal et l'investissement de manière permanente en Algérie". S'agissant des questions régionales et internationales d'intérêt commun, le Sommet de mercredi se penchera notamment, sur la situation dans la région du Sahel et en particulier, la crise au nord du Mali, à propos de laquelle une réunion venait de s'achever à Abuja (Nigeria) avec la participation de l'Algérie qui y a réaffirmé par la voix de M. Messahel sa position "bien connue", celle d'une solution politique à travers le dialogue. Récemment à Rome, M. Messahel a exposé la position algérienne pour une sortie de crise dans cette région, soulignant que la délégation italienne a été "attentive" aux arguments avancés sur cette question. La délégation italienne conduite par M. Monti, à ce deuxième Sommet (le premier s'était tenu en 2007, à Alghero en Sardaigne) est composée des ministres Giulio Terzi (Affaires étrangères), Corrado Passera (Développement économique), Giampaolo Di Paola (Défense) et Mme Annamaria Cancellieri (Intérieur), selon le site internet du ministère italien des AE.